Le Premier ministre japonais souligne l’importance de redémarrer le parc nucléaire
Dans un contexte énergétique tendu, le Premier ministre japonais, Kishida Fumio, a réaffirmé l’importance de « maximiser l’utilisation de l’énergie nucléaire » et met la priorité sur le redémarrage du parc nucléaire « sans envisager de nouvelles constructions ».
La guerre en Ukraine a fortement impacté les marchés de l’énergie et selon un rapport préliminaire du ministère japonais des Finances, les dépenses des importations liées à l’énergie ont atteint un record historique au mois d’avril 2022. Dans ce contexte tendu, le ministre japonais l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Hagiuda Kôichi, a appelé fin mai les familles japonaises à se réunir dans une seule pièce cet été afin de réduire leur consommation d’électricité en mutualisant l’air conditionné.
De son côté, le Premier ministre, Kishida Fumio, questionné au Parlement a rappelé « l’importance de maximiser le recours à l’énergie nucléaire » qui joue en faveur de la « stabilité des prix de l’énergie, de la sécurité d’approvisionnement et de la lutte contre le changement climatique ».
Le parc nucléaire japonais redémarre au compte-goutte. En effet, sur les 33 réacteurs opérables[1], sous réserve de mise aux normes de sûreté post-Fukushima, 10 ont redémarré et au 30 avril 2022 seulement quatre étaient en activité. Aucun réacteur à eau bouillante (REB) n’a à ce jour redémarré. Début juin 2022, l’unité 2 de la centrale de Shimane (REB) a reçu l’aval des autorités locales pour son redémarrage et pourrait être le premier à redémarrer.
L’objectif affiché dans le plan pluriannuel à l’énergie (2021-2024) d’atteindre 20 à 22 % de nucléaire dans le mix électrique en 2030 est donc un véritable défi. Kishida Fumio a également souligné la nécessité « de préserver et de renforcer les compétences » pour être à la hauteur de ces ambitions. ■