France 2030 : annonce des lauréats pour l’innovation dans la gestion des déchets radioactifs
Le 9 décembre dernier, le gouvernement a rendu publique une liste de 40 projets pour l’innovation dans la gestion des déchets radioactifs. Ils bénéficieront d’un soutien de l’État à hauteur de 72 millions d’euros.
Dans le cadre de l’initiative « France 2030 », les lauréats de l’appel à projets (AAP) pour l’innovation dans la gestion des déchets radioactifs ont été révélés. Publié en juillet 2021, il était piloté par BPI France en lien avec l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA).
Doté d’une enveloppe de 72 millions d’euros, cet AAP s’adressait à des projets de R&D à visée industrielle, ainsi qu’à des projets plus fondamentaux proposant des solutions innovantes. 40 projets ont été retenus parmi les 49 projets déposés. Les lauréats représentent 134,9 millions d’euros d’investissements, soutenus par l’État à hauteur de 71,7 millions d’euros.
Trois sujets
Ces projets s’inscrivent dans trois grandes thématiques. La première concerne les procédés et de techniques innovants permettant d’optimiser la gestion des déchets radioactifs. La deuxième a trait à la valorisation des matières radioactives, leurs perspectives d’utilisation que ce soit dans la filière ou hors filière.
Enfin, pour faire suite aux conclusions du débat public du Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR), la troisième porte sur les solutions alternatives au stockage géologique profond, même si cette solution fait l’objet d’un consensus international.
Parmi les lauréats, on retrouve les principaux organismes du secteur (CEA, Orano, Nuvia, IRSN, CNRS), mais également des PME moins connues du grand public. Selon Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, le nombre et la diversité des acteurs retenus « témoignent de la vitalité de la filière nucléaire ». Pour Bruno le Maire : « le nucléaire est un domaine d’excellence française. La gestion des matières radioactives est un des enjeux majeurs de l’acceptabilité et de la compétitivité de l’industrie nucléaire ».