Avec près de 45 GW disponibles, le nucléaire est au rendez-vous
Alors que la France s’était engagée dans l’hiver 2022-2023 avec la crainte de manquer d’électricité, le risque de coupure semble désormais bien s’éloigner. La disponibilité du parc nucléaire a considérablement grimpé ces dernières semaines avec la mise en service des réacteurs arrêtés pour cause de corrosion sous contrainte.
Lundi 9 janvier, le parc nucléaire a atteint une puissance de 44,5 GW disponibles sur les 61,3 GW installés sur le territoire. « Nous sommes au rendez-vous », assure un responsable d’EDF. En effet, l’électricien avait promis une disponibilité de 45 GW à cette date, une différence de 500 MW due aux réglages de puissance. Une belle remontée alors qu’en octobre dernier, le parc avait atteint un point bas en dessous de 30 GW.
Seuls 13 réacteurs sont désormais à l’arrêt. Ces derniers jours, en raison de la douceur des températures, l’unité 4 du Tricastin avait même dû être mise à l’arrêt pour économiser son combustible. Cette performance du parc nucléaire dépasse les 40 GW de disponibilité nucléaire prévue par RTE en prenant en compte des arrêts fortuits, « mais les tranches connectées se portent très bien », se réjouit-on du côté de l’électricien national.
Retour de Civaux 1
Le parc devrait même monter encore un peu plus haut en début de semaine prochaine à la faveur de la remise en service de Civaux 1. Tout un symbole puisque c’est sur ce réacteur du palier N4 que le premier cas de corrosion sous contrainte avait été identifié fin 2021. C’est ainsi 1450 MW qui seront prêts à l’emploi après quatre jours de montée en puissance.
Grâce au redoux, au retour du nucléaire mais aussi de conditions favorables à l’éolien, la France est redevenue exportatrice nette d’électricité en Europe avec environ 10 GW envoyés au-delà de nos frontières tout au long de la journée (lundi 9 janvier), soit quasiment le maximum possible (exportation en gris sur le graphique ci-dessus). Une situation qui ne s’était plus présentée depuis plusieurs mois. ■