EDF EPR Engineering : la nouvelle filiale britannique d’ingénierie d’EDF
Fin septembre 2023, le groupe EDF a annoncé la création de sa filiale britannique d’ingénierie EDF EPR Engineering pour « renforcer la présence de son ingénierie nucléaire au Royaume-Uni et, ainsi, optimiser la performance de ses projets » alors que deux EPR sont en construction à Hinkley Point C et deux autres sont prévus à Sizewell C. Le Royaume-Uni vise un parc nucléaire de 24 GW en 2050 contre 6 GW aujourd’hui.
Le groupe EDF a annoncé la création d’EDF EPR Engineering UK, 100 % filiale d’Edvance, elle-même filiale d’EDF et de Framatome. La structure intègre 600 salariés déjà présents sur le territoire britannique. « Leur mission est de contribuer notamment à la livraison des études d’ingénierie pour le projet de construction d’une paire d’EPR sur le site d’Hinkley Point C (HPC). La nouvelle filiale accompagne l’ensemble des décisions techniques à toutes les étapes des projets et pendant l’exploitation des ouvrages », a fait savoir EDF en rappelant que le gouvernement britannique a lancé un appel à financements pour la réplication des deux EPR de HPC à Sizewell, sur la côte est de l’Angleterre.
« Avec EDF EPR Engineering UK, nous renforçons notre appui au programme nucléaire britannique et nous créons un lieu exceptionnel de capitalisation des connaissances, pour tous les futurs projets EPR », a déclaré Xavier Ursat, directeur exécutif du Groupe EDF en charge de l’ingénierie et des projets nouveau nucléaire. Catherine Back, CEO de EDF EPR Engineering UK a elle aussi mis en avant la capitalisation des compétences et du retour d’expérience en faveur du nouveau projet britannique. « Avec cette filiale, nous positionnons l’ingénierie au plus près de la réalisation en phase de construction et nous assurons la consolidation des compétences acquises. C’est aussi un instrument pour optimiser le retour d’expérience du chantier d’Hinkley Point C, au bénéfice de la réplication prévue pour Sizewell C », a-t-elle déclaré.
De grandes ambitions nucléaires
Pour rappel, le gouvernement britannique vise une capacité nucléaire de 24 GW en 2050 contre un peu moins de 6 GW aujourd’hui. Le défi est d’autant plus important que la flotte des réacteurs indigènes, les Advanced Gas-cooled Reactor (AGR), sont appelés à fermer d’ici là. Pour ce faire, le pays a aujourd’hui lancé la construction de deux EPR à HPC (3,2 GW) et souhaite deux unités supplémentaires à Sizewell. Avec ces deux projets et le réacteur à eau pressurisée de Sizewell B (1 200 MW), la capacité nucléaire ne serait que de 7,6 GW en 2050.
Comment le Royaume-Uni atteindra-t-il ses ambitions énergétiques ? En charge de trouver une réponse, le Great British Nuclear (GBN) a comme priorité de sélectionner « le meilleur SMR » pour « une décision finale d’investissement (FID) en 2029 ». Concernant la grande puissance, le pays a compté d’autres projets au début des années 2010 avec des industriels japonais (Wylfa) et chinois (Bradwell), mais qui ont tous deux été abandonnés. EDF est aujourd’hui le seul à concrétiser ses projets outre-Manche.■