Discussion sino-japonaise autour des eaux contaminées de Fukushima
Le ministère japonais des affaires étrangères a annoncé qu’un dialogue officiel a été tenu entre des experts japonais et chinois pour évoquer les activités de rejet des eaux contaminées de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Un premier pas officiel pour une éventuelle résolution du désaccord entre les deux pays.
Annoncé en novembre dernier, ce dialogue entre des membres du gouvernement et des experts chinois et japonais est le fruit d’un commun accord entre le Premier ministre japonais Fumio Kishida avec le président chinois Xi Jinping, suite à leur rencontre lors du sommet Asie-Pacifique à San Francisco. Lors de cette réunion, qui s’est déroulée à Dalian en Chine, le Japon a présenté ses activités de surveillance et a maintenu sa conviction que les rejets d’eau étaient sûrs et sans impact. La Chine, elle, conserve pour l’instant l’interdiction d’importation de tous les produits de la mer en provenance du Japon (mise en place à la suite des premiers rejets en août 2023).
Encore beaucoup de chemin à parcourir
Le Japon a planifié de déverser dans l’océan Pacifique plus de 1,3 million de m3 d’eau tritiée. Ces opérations qui sont soutenues et validées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ont déjà débutées et doivent être effectuées progressivement par lots. Fin mars 2024, Tepco, l’entreprise japonaise en charge du déclassement de la centrale de Fukushima Daiichi, a effectué le rejet du 4ème lot d’eau tritiée. Depuis août 2023, 31 145 m3 d’eau tritiée ont été rejetées en mer. Les analyses, effectuées par les experts japonais et corroborées par l’AIEA, montrent que les rejets en mer sont conformes aux normes de sûreté. Ce sujet a fait l’objet d’un article sur notre page Académie 235. ■