4/9 – Les aléas naturels intégrés à la sûreté nucléaire
Le point avec Vincent Rebour, chef du service de caractérisation des sites et des aléas naturels à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), et Hervé Cordier, chef du groupe doctrine agressions, à la Direction de l’ingénierie et des projets nouveau nucléaire (DIPNN) chez EDF.
Comment assurer la sûreté nucléaire face aux aléas climatiques ? Il s’agit de s’appuyer sur le retour d’expérience (REX) d’installations nucléaires qui ont expérimenté des événements majeurs en France et à l’étranger, mais aussi de prendre en compte l’ensemble des aléas pouvant se rencontrer sur le territoire français, avec une méthodologie rigoureuse pour des aléas d’intensité très élevée.
Cinq événements majeurs, autant d’enseignements
Parmi les événements majeurs du début de ce siècle, Vincent Rebour cite plusieurs retours d’expérience, à commencer par le tsunami qui a dévasté une partie de la côte est du Japon le 11 mars 2011 et qui a conduit à l’accident majeur de la centrale de Fukushima-Daiichi. À l’origine du tsunami, un séisme de magnitude 9 à moins de 100 km du site. La centrale perd ses moyens de refroidissement par la station de pompage d’eau en mer et ses alimentations électriques depuis l’extérieur et, pour quatre des six tranches, la perte des moyens électriques de secours. « Le tsunami est passé au-dessus d’une digue de protection en en détruisant une partie et l’eau est montée de quatre mètres en une minute par endroit », détaille Vincent Rebour. Autre exemple, celui de la centrale de Madras dans le sud-est de l’Inde, qui a subi une inondation résultant, elle aussi, d’un séisme de magnitude 9 et d’un tsunami. C’était le 26 décembre 2004.
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