Ouverture de la cuve de Superphénix
Mardi 16 juillet, la déconstruction de la centrale de Creys-Malville a franchi une étape clef avec l’ouverture de la cuve.
La centrale de Creys-Malville abrite le réacteur à neutrons rapides (RNR) refroidi au sodium, Superphénix. Après plusieurs unités expérimentales (Rapsodie, Phénix), c’était le premier prototype français de la filière industrielle RNR. De 1985 à 1996 le réacteur a cumulé quatre ans et demi d’exploitation normale avec des périodes d’essais, de fonctionnement et de maintenance pour une production de 7,9 milliards de kWh. En période d’exploitation, 1 200 personnes travaillaient sur le site de Creys-Malville.
Arrêtée par décret en 1997, la centrale est aujourd’hui en déconstruction.
La déconstruction désigne un processus complexe « de construction à l’envers » et non de démolition. Le « démantèlement » fait référence aux opérations menées sur une partie précise (salle des machines, tuyauteries eau-vapeur etc…). On désigne par ce terme des découpes et des démontages dans une zone et un laps de temps défini.
Mardi 16 juillet, une étape industrielle majeure a été franchie avec l’ouverture de la cuve du réacteur. L’ouverture de la dalle du réacteur se déroule en trois temps. La semaine passée le bouchon couvercle cœur mesurant 11 mètres de haut pour 188 tonnes a été retiré. Ce sera ensuite le retrait du petit bouchon tournant et enfin du grand bouchon tournant.
Le chantier mobilise 350 personnes. La période 2007-2017 a été consacrée à la vidange du sodium. Les années 2017-2030 seront essentiellement dédiées à l’élimination du risque radiologique de l’ensemble de l’installation.