4/8 – À Cadarache, l’humanité construit son chemin vers la fusion - Sfen

4/8 – À Cadarache, l’humanité construit son chemin vers la fusion

Publié le 17 janvier 2019 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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Le programme ITER (le chemin, en latin) tire son origine d’une idée fédératrice, capable de rassembler des hommes aux convictions et aux aspirations différentes autour d’un idéal et d’un objectif communs : disposer d’une énergie abondante et propre, et résoudre par là-même de nombreux problèmes auxquels l’humanité est confrontée.

Les aléas politiques, économiques et scientifiques ont pu retarder cette ambition née formellement en 1985 à Genève, de la première rencontre entre le président des États- Unis Ronald Reagan et le dirigeant de l’Union soviétique, Mikhail Gorbatchev. Depuis novembre 2006, vingt-et-un ans après, le projet est sur les rails. Commencée en 2010, la construction de la machine et des outils industriels annexes prévoyait un calendrier qu’il a fallu revoir en 2015. Désormais, le planning est réajusté au regard des capacités réelles de construction et des contraintes scientifiques et technologiques.

Pour mener à bien ce défi titanesque, à la fois technique, politique, humain et scientifique, plusieurs milliers de personnes oeuvrent nuit et jour à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône, à quelques centaines de mètres du centre nucléaire historique homonyme. Ainsi, si tout va bien, ce sera au coeur de la garrigue française que se produira, en 2035, l’un des accomplissements humains les plus importants de l’histoire, celui de la maîtrise de la fusion nucléaire.

Ce projet unique au monde rassemble l’Union européenne, la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Russie et les États- Unis. La contribution des membres se fait essentiellement « en nature », sous forme de fourniture des pièces et systèmes de l’installation à ITER Organization, l’organisme en charge de la coordination et de l’exploitation ; les transferts financiers ne représentant que 10 % des contributions. 

La science derrière le projet

Si la théorie de la fusion nucléaire est bien connue, sa mise en pratique l’est beaucoup moins, malgré des décennies de recherches et par de nombreux États. ITER, avec son tokamak aux dimensions inédites, a pour vocation d’y remédier.

 

 


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