6/9 – A-t-on besoin d’un Airbus du nucléaire ?
À l’inverse de Michael Shellenberger (voir l’article 5/9 du dossier), les auteurs sont convaincus que seule l’innovation technologique et organisationnelle permettra à l’industrie nucléaire de s’adapter au monde actuel. Face à des énergies fossiles bon marché et des énergies renouvelables toujours plus accessibles, l’énergie nucléaire doit renouer avec la compétitivité. Sur le plan technologique, les petits réacteurs, plus rapides à construire, capables de générer des économies d’échelle et d’acquérir rapidement de l’expérience, pourraient être la prochaine rupture technologique. Mais pour que cette innovation devienne réalité, les États devront faire confiance et soutenir les entrepreneurs et les start-up pour qu’ils développent les technologies nucléaires innovantes.
Une mise en garde
Dans son article, Shellenberger fait d’Airbus le modèle sur lequel il fonde sa proposition visant à une consolidation massive du secteur nucléaire menée par les États des économies développées (…). Pourtant, si Airbus a quelque chose à nous offrir, c’est plutôt une mise en garde sur les problèmes auxquels un consortium nucléaire international pourrait avoir à faire face. En effet, beaucoup des problèmes de cette entreprise ont commencé avec son pari énorme sur l’A380. (…) Airbus a profondément mal interprété les changements en cours dans le marché aéronautique. Le consortium a conçu un avion un tiers plus grand que le 747 au moment même où l’amélioration de l’efficacité des moteurs réduisait leur consommation en carburant et permettait à des avions de plus petite taille d’effectuer de plus grands trajets. Ce changement a représenté une rupture majeure du modèle économique, autorisant des trajets internationaux bon marché jugés jusqu’alors impossibles.
Cet article est réservé aux adhérents de la SFEN. Pour lire la suite et avoir accès à l’ensemble de nos archives, abonnez-vous à la Revue Générale Nucléaire.
Par Josh Freed, Vice-président du think-tank Third Way, Todd Allen, Professeur à l’Université du Wisconsin, Ted Nordhaus, co fondateur et Directeur exécutif du Breakthrough Institute et Jessica Lovering, Directrice de l’énergie du Breakthrough Institute. Article publié sur le site d’information medium.com et traduit en français.