Les externalités positives du nucléaire - Sfen

Les externalités positives du nucléaire

Publié le 30 avril 2016 - Mis à jour le 28 septembre 2021

À la différence d’autres énergies, le nucléaire n’émet que très peu de polluants atmosphériques. À son échelle, il contribue donc à limiter une situation devenue alarmante en termes de risques sanitaires. Ce critère mériterait d’être pris en compte.

La pollution, enjeu de santé publique et gouffre financier

Huit citadins sur dix respirent un air qui dépasse les recommandations sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’ampleur du phénomène est telle que la pollution de l’air est devenue le principal risque environnemental pour la santé. Selon l’OMS, 3,7 millions de personnes meurent ainsi chaque année prématurément à cause de la pollution atmosphérique.

Le Sénat a récemment évalué le coût de la pollution pour l’économie française à 100 milliards d’euros par an. À une autre échelle, dans une étude publiée en 2010, l’OMS et l’OCDE avaient évalué à 1 430 milliards de dollars le coût économique de la pollution aux particules et de la pollution intérieure dans les 53 pays européens membres de l’OMS.

Intégrer les externalités positives des énergies bas carbone

Les impacts économiques de la pollution touchent la santé, le PIB (coût des décès prématurés, des maladies et de l’absentéisme engendrés), la qualité de vie, les finances publiques (dépenses de santé), le patrimoine bâti (détérioration des façades)… Autant d’« externalités négatives », qui ne sont pas imputées aux modes de production d’énergie responsables de leur origine. Si elles étaient internalisées, les effets seraient positifs pour les énergies bas carbone comme le nucléaire, accroissant d’autant leur compétitivité par rapport aux énergies carbonées. Mais aujourd’hui, seules les externalités négatives du nucléaire sont prises en compte. Ainsi, dans son rapport de 2014, la Cour des comptes calcule le coût de production électronucléaire en incluant l’ensemble du cycle de vie : de la construction au démantèlement de la centrale, en passant par la gestion des déchets radioactifs. À quand la prise en compte des externalités positives ?…

Par la Rédaction