9/11 – Quelles perspectives pour l’énergie nucléaire dans l’UE ?
L’Union européenne et le nucléaire, des liens historiques forts
Le projet européen et l’énergie nucléaire sont intimement liés, et partagent de mêmes fondements historiques. L’affirmation peut paraître surprenante, tant la politique « de Bruxelles » à l’égard de l’énergie nucléaire semble souvent prudente, voire marquée par une certaine défiance à l’égard de cette source d’énergie. Et pourtant, la signature en 1957 du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA – Euratom) fut autant l’occasion pour les six États membres (France, Italie, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas) de l’époque de tirer les bénéfices de l’usage pacifique de l’énergie nucléaire1 que d’ajouter une nouvelle pierre à l’édifice européen, quelques années après la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), et concurremment à la création de la Communauté économique européenne (CEE).
Progressivement, cet espoir affiché dans l’énergie nucléaire s’est atténué. D’abord en raison du caractère stratégique du nucléaire, qui a conduit rapidement certains membres de la Communauté à donner la priorité à un développement national de cette option. Ensuite parce qu’au fil des élargissements, l’Union européenne (UE) (et par voie de conséquence Euratom) a accueilli en son sein des États membres qui contestent par principe l’intérêt de cette source d’énergie. Enfin, parce que les accidents nucléaires majeurs – en premier lieu celui de Tchernobyl, en 1986, qui a directement affecté le territoire européen – ont entamé la confiance de certains États membres auparavant convaincus des atouts du nucléaire, et conduit la Commission européenne, « l’exécutif » de Bruxelles, à la prudence dans le traitement de ces dossiers au plan communautaire.
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