2/9 – Performance et sûreté vont de pair
Entretien avec Elian Bossard, directeur délégué de la production nucléaire – EDF
RGN : Le coefficient de disponibilité est-il encore la bonne métrique pour évaluer la qualité de la production d’électricité ?
Elian Bossard : Depuis 4-5 ans, le coefficient de disponibilité1 n’est plus le seul indicateur permettant de mesurer la qualité de la production d’électricité. Aujourd’hui, on parle davantage de production globale. Avec l’arrivée des énergies renouvelables, prioritaires sur le réseau électrique européen, il ne suffit plus de produire de l’électricité, il faut aussi savoir la placer sur le réseau en fonction de l’offre et de la demande.
La production nucléaire 2015 a été « dans le haut de la fourchette ». À quand remonte un si bon résultat ?
E. B. : C’est une des meilleures performances de cette dernière décennie. Mais ce qui est vraiment important pour nous, c’est de continuer à progresser. Nous souhaitons poursuivre sur cette lancée et nous assurer que tous les leviers mis en œuvre aujourd’hui s’inscrivent dans la durée et nous sommes sur la route des 420 TWh.
Comment s’explique cette performance ?
E. B. : La production d’électricité s’articule autour des cycles de production spécifiques à chaque unité de production nucléaire. Ces cycles peuvent varier entre 12 (cycle court) et 18 mois (cycle long). Ils sont organisés pour garantir une production optimale et rythmée autour des arrêts de tranche. Il y a trois types d’arrêts programmés : les arrêts pour rechargement du combustible nucléaire, les visites partielles avec des opérations de maintenance plus importantes, et les visites décennales pendant lesquelles des opérations de maintenance lourde sont menées. En 2015, il y a eu 49 arrêts de tranche sur l’ensemble du Parc. Nous avons été particulièrement performants en ce qui concerne les arrêts pour simple rechargement : 14 ont terminé à l’heure et certains même avec de l’avance ! Il s’agit là d’un vrai succès.
Cet article est réservé aux adhérents de la SFEN. Pour lire la suite et avoir accès à l’ensemble de nos archives, abonnez-vous à la Revue Générale Nucléaire.