Nuclear for climate : la communauté nucléaire s’engage
À l’occasion du prochain sommet climatique de 2015, la communauté nucléaire internationale lance Nuclear for Climate.
Cette initiative rassemble les sociétés savantes et les forums nucléaires du monde entier autour d’un message fort : l’énergie nucléaire, avec les énergies renouvelables, fait partie de la solution pour lutter efficacement contre le changement climatique.
« La conférence de Lima en décembre 2014 a montré que des efforts sont encore nécessaires pour parvenir à un accord permettant de limiter et de stabiliser la hausse des températures à 2 °C d’ici la fin du siècle, explique Valérie Faudon, Déléguée générale de la SFEN. Conscients de l’urgence climatique et de la nécessité de parvenir à un accord global, nous avons décidé avec les autres sociétés savantes et forums du nucléaire de coordonner nos actions pour préparer la 21e conférence sur le climat qui se tiendra à Paris fin 2015. » Initiée par la SFEN, l’opération Nuclear for Climate rassemble près d’une vingtaine de partenaires : Forum nucléaire belge, sociétés savantes américaine, japonaise, chinoise, européenne, anglaise, polonaise, allemande… L’objectif est de nourrir le débat sur les moyens de lutter contre le dérèglement climatique, en mettant notamment en évidence les atouts du nucléaire en la matière.
Faire savoir
« Il s’agit de rappeler que les émissions de CO2 sont les premières responsables du réchauffement climatique, et que le nucléaire est une source d’énergie qui émet peu de CO2, précise Valérie Faudon. Le nucléaire émet environ 15 grammes de CO2 par kWh. C’est équivalent à l’éolien, moins que le photovoltaïque et beaucoup moins que les énergies fossiles comme le gaz et le charbon (voir datadesign), qui sont aujourd’hui les premières sources d’énergie électrique dans le monde. Le nucléaire est bien une énergie bas carbone. Nous devons le dire et le redire », souligne la Déléguée.
Compter sur le nucléaire
« Les précédentes conférences sur le climat ont eu tendance à exclure le nucléaire du champ des possibles. Nous voulons montrer qu’il fait au contraire partie des solutions, comme les énergies renouvelables, car il contribue fortement à réduire les émissions de CO2. » Selon l’AIE, l’énergie nucléaire a déjà permis d’éviter le rejet de l’équivalent de deux années d’émissions de CO2 dans l’atmosphère (56 gigatonnes). Une performance égalée par une seule énergie : l’hydroélectricité. Toujours selon l’AIE, une augmentation de 60 % du parc nucléaire mondial d’ici 2040 permettrait d’économiser l’équivalent de 4 ans d’émissions de CO2 au rythme actuel. « Compte tenu de l’enjeu du dérèglement climatique, le monde a besoin d’un maximum de solutions pour réduire les émissions de CO2, et le nucléaire en fait clairement partie. Sans compter qu’il est compétitif et industriellement disponible à grande d’échelle », souligne la Déléguée de la SFEN.
Des actions concertées
Ces arguments seront relayés tout au long de l’année, à l’occasion des différents événements qui animeront la communauté nucléaire. « Le climat sera la thématique phare de cette année. Nous la déclinons sur tous les événements organisés par la SFEN, explique Mme Faudon. En mars prochain, notre convention annuelle est consacrée au “Partenariat franco-britannique pour un futur bas carbone”. À Nice en mai, la convention internationale ICAPP accueillera des climatologues. En juin, les jeunes de la filière nucléaire réfléchiront à un futur bas carbone comme en septembre, lors du forum Global consacré au cycle du combustible à Paris. Sans oublier les multiples débats sur Internet et les nombreuses actions sur les réseaux sociaux. »
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Article paru dans le Revue Générale Nucléaire de Février 2015.