Remise du Prix Jacques Gaussens des industriels 2014
Sous le Haut-patronage de Geneviève Fioraso, Secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la SFEN a récompensé les travaux de recherche et d’information en matière d’énergie nucléaire.
Le Prix Jacques Gaussens des industriels récompense un chercheur de moins de 35 ans pour un travail approfondi dans le domaine scientifique ou technique.
Cette année, il a été attribué ex-aequo à Matthieu Le Saux (pour ses travaux sur le comportement des alliages de zirconium de gainage du combustible en situation d’accident de perte de réfrigérant primaire) et Andrea Zoiadu CEA (pour ses travaux sur les « Méthodes de Monte Carlo et marches aléatoires : application à la migration de radionucléides et au transport de neutrons« ).
Matthieu LE SAUX, Ingénieur de recherche au CEA Saclay, Matthieu Le Saux était entre 2005 et 2008 doctorant au CEA Saclay en Sciences et Génie des Matériaux de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris. Matthieu Le Saux a acquis une réelle compétence sur la compréhension et la modélisation des phénomènes d’oxydation à haute température et de comportement mécanique du gainage des assemblages de combustible nucléaire mis en jeu lors d’un accident de perte de réfrigérant du circuit primaire.
Il a créé et développé une démarche originale et fructueuse. Il publie dans des revues internationales à comité de lecture et présente ses travaux à des congrès internationaux. Il encadre des stagiaires et des doctorants et diffuse ses connaissances par sa participation aux enseignements de l’INSTN.
Andrea ZOIA, Ingénieur-chercheur au CEA Saclay, Andrea Zoia est depuis 2012, expert en méthode Monte-Carlo[1] pour la physique des réacteurs. Sa contribution au progrès de la connaissance des phénomènes neutroniques et aux applications à la construction de modèles pour la prise en compte de la diffusion résonnante des noyaux lourds est de première importance. Il apporte des contributions majeures.
Ses activités sont d’un grand intérêt, tant théorique que pour les applications industrielles. Il participe à de nombreux séminaires, publie et s’implique dans la formation de nouveaux chercheurs.
Le terme méthode de Monte-Carlo désigne toute méthode visant à calculer une valeur numérique en utilisant des procédés aléatoires, c’est à dire des techniques probabilistes. Le nom de ces méthodes fait allusion aux jeux de hasard pratiqués à Monte-Carlo, et a été inventé en 1947 par N. Metropolis, dans un article publié pour la première fois en 1949 (Metropolis-Ulam, the Monte-Carlo method, Journal of the American Statistical Association). La méthode s’applique en finance, sismologie, télécommunication, ingénierie, sciences sociales, biologie et bien sûr, en physique.