Archives des ■ Décarbonation profonde ■ Chaleur nucléaire, rien ne se perd ! - Sfen

L’atteinte de la neutralité carbone en 2050 passera par la décarbonation profonde de l’industrie, a fortiori pour notre pays qui a la volonté de se ré-industrialiser. De la même manière que le nucléaire a décarboné la production d’électricité en France, il a un rôle à jouer dans le domaine stratégique – quoique peu visible – de la chaleur, que ce soit pour les processus nécessitant de la vapeur à haute voire très haute température, ou pour les réseaux de chaleur urbains.

L’édito de Ludovic Dupin, directeur de l’information de la Sfen et rédacteur en chef ■ RGN #3 – 2024

Quand on explique le fonctionnement d’un réacteur nucléaire, on prend souvent l’image d’une grande bouilloire. On chauffe de l’eau pour faire de la vapeur. Aujourd’hui, alors que le nucléaire ne se limite plus à la seule production d’électricité mais s’oriente aussi vers la production de chaleur, cette métaphore n’a jamais été aussi pertinente.

Publié le 24 octobre 2024

1. Chaleur nucléaire : « se poser la question des températures que l’on cherche à atteindre »

Entretien avec Bernard Salha, directeur Recherche et développement d’EDF, qui explique que la chaleur décarbonée est devenue un enjeu central pour la décarbonation des secteurs industriels • Le parc actuel, conçu dans les années 1970 et 1980, visait principalement la production d’électricité pour garantir la sécurité énergétique, avec peu d’intérêt pour l’exploitation de la chaleur à basse température • Le recours à des réacteurs avancés permettra de répondre à des besoins inaccessibles aux réacteurs à eau pressurisée actuels.

Publié le 24 octobre 2024

2. Et si le nucléaire chauffait l’industrie et les réseaux urbains ?

Sur les 160 TWh de gaz naturel utilisés par les sites industriels français pour leurs besoins en chaleur, environ 60 TWh pourraient être produits par de la chaleur nucléaire • Toutefois, des processus complexes, comme ceux des raffineries, nécessitent des adaptations techniques importantes, voire un changement complet des procédés industriels • La France possède 900 réseaux de chaleur, mais ils ne répondent qu’à 10 % des besoins thermiques.

Publié le 25 octobre 2024

3. Nucléaire & chaleur : des réussites concrètes

Plusieurs options techniques sont d'ores et déjà disponibles afin de répondre à divers besoins • En Suisse, la centrale de Gösgen alimente en chaleur un papetier, une cartonnerie puis un quartier résidentiel • En Chine, un million d’habitants sont chauffés grâce à la centrale de Haiyang.

Publié le 25 octobre 2024

4. Le nucléaire, un atout pour la décarbonation de la production de chaleur en France

La Sfen a publié un avis en juin 2024 sur le rôle potentiel de l’énergie nucléaire pour répondre à l’enjeu colossal de la décarbonation • La production de chaleur en France dépend encore à 60 % des énergies fossiles, notamment du gaz naturel (40 %) • La Sfen appelle à une neutralité technologique dans les dispositifs de soutien public afin que le nucléaire soit considéré comme une solution légitime pour la décarbonation de la chaleur.

Publié le 25 octobre 2024

5. Les petits réacteurs calogènes de « France 2030 »

« France 2030 » a retenu 12 projets, dont 10 axés sur la fission nucléaire, avec un intérêt croissant pour la production de chaleur • Trois d’entre eux sont très fortement voire uniquement tournés vers la production de chaleur : Blue Capsule, Jimmy et Calogena • Le développement de ces projets dépendra largement du soutien politique, réglementaire et financier.

Publié le 25 octobre 2024

6. Chauffage nucléaire en Chine : un modèle à suivre pour la France ?

La centrale de Haiyang utilise la cogénération pour chauffer les villes environnantes • En 2021, elle a permis d’économiser environ 180 000 tonnes de charbon et de réduire les émissions de CO2 de 330 000 tonnes • En remplaçant les chaudières à charbon, la ville de Haiyang a pu réduire le coût du chauffage pour ses habitants.

Publié le 25 octobre 2024

7. La difficile équation économique de la chaleur nucléaire

Chaque ville ou agglomération établit son propre prix de la chaleur en fonction de son mix énergétique et des infrastructures locales • L’intégration des petits réacteurs avancés nécessite d’atteindre un niveau de compétitivité comparable à celui des chaudières fossiles • La puissance publique doit subventionner l’investissement initial pour bénéficier de la valeur future de la chaleur décarbonée.

Publié le 25 octobre 2024

VOUS POURRIEZ AIMER…

En complément du dossier, découvrez le sommaire de la revue.

Publié le 29 octobre 2024