■ Emplois et compétences ■ Recruter au bon endroit, au bon moment !

RGN #3 - Si en 1973 un programme nucléaire voyait le jour, ce n’est pas moins de quatre programmes qu’il faut compter aujourd’hui et tous les chantiers passionnants à venir sur le cycle du combustible et les projets à l’export. Ne doutons pas que la filière nucléaire saura répondre à ce challenge en levant un à un tous les obstacles sur le chemin. L’un d’eux sera celui des ressources humaines.

Entretien avec Olivier Bard, délégué général du Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire (Gifen) • Pour réussir ensemble, chaque entreprise doit s’engager vis-à-vis du collectif • Le rapport Match qui vise à mesurer les besoins de la filière sera mis à jour annuellement

L’université des métiers du nucléaire (UMN) a établi une cartographie des métiers en tension • Les besoins sont variables selon les corps de métiers et l’année concernée • Cinq critères mesurés : conditions de travail contraignantes, non durabilité de l’emploi, inadéquation géographique, lien formation emploi, intensité des embauches, manque de main-d’oeuvre disponible

Le rapport Match mesure les besoins à court, moyen et long terme de la filière • Les besoins en recrutement se décomposent en deux périodes, + 2,5 % par an de 2023 à 2026, puis 4 % par an de 2027 à 2030 • Le besoin de la filière entière serait d’environ 100 000 recrutements équivalents temps plein d’ici à 2033

À chaque entreprise ses spécificités selon son métier • Les entreprises s’engagent dans les parcours de formation initiale pour attirer les jeunes vers les métiers techniques et scientifiques • Fidéliser les salariés est capital dans une situation de quasi-plein emploi

Hélène Badia est présidente de l’Université des Métiers du Nucléaire • Créée en avril 2021, l’UMN doit revitaliser l’offre de formation dans le secteur nucléaire en l’adaptant aux besoins de la filière • Depuis 2021, 250 élèves de 26 lycées ont bénéficié d’un programme de bourses

Le rapport Match prévoit d’atteindre 16 700 ETP en ingénierie d’ici 2030 • Cela représente une augmentation significative de 10 % par rapport aux effectifs actuels • Assystem, premier ingénieriste nucléaire en Europe, veut atteindre 8 000 à 10 000 experts du nucléaire en 2030

Le secteur nucléaire ne compte aujourd’hui que 24 % de femmes • La féminisation n’est pas qu’une question de mixité ; elle est indispensable pour recruter suffisamment afin de répondre aux besoins de la filière • WiN France, créée en 1993, a pour mission de sensibiliser les jeunes filles aux métiers techniques et de l’ingénierie

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