1/7 – Le rôle indispensable de la chimie pour maîtriser les rejets
Pour produire de l’électricité, une centrale nucléaire utilise des substances chimiques qui protègent et traitent ses circuits. Ces substances sont choisies pour leur efficacité à assurer leur fonction, mais les choix prennent également en compte la santé des travailleurs et le moindre impact des substances sur la santé du public et sur l’environnement. Elles génèrent des effluents liquides et gazeux, radioactifs et chimiques, dont les rejets dans l’environnement font l’objet d’études d’impact montrant leur caractère négligeable. Ces rejets sont réglementés, et le programme de contrôle des effluents et de surveillance de l’environnement mis en oeuvre sur chaque site permet de vérifier le respect du cadre de l’étude d’impact. Au-delà du respect des limites réglementaires de rejet, l’exploitant agit pour réduire les rejets issus de ses installations, autant que raisonnablement possible et à des coûts économiquement acceptables, en vertu du principe d’optimisation. Il communique annuellement à l’ASN et à la commission locale d’information ses prévisions de rejets et les rejets réalisés.
L’exploitation d’une centrale nucléaire requiert l’utilisation de produits chimiques dans l’objectif d’assurer le conditionnement optimal des circuits d’eau ou des circuits diphasiques eau-vapeur afin de contrôler la réactivité neutronique (enjeu sûreté), de maîtriser les phénomènes de corrosion et de déposition des produits de corrosion (enjeux sûreté, radioprotection et durée de fonctionnement), et de maîtriser les phénomènes d’entartrage et de développement de micro-organismes pathogènes des circuits de refroidissement (enjeux performance et sanitaire). Ainsi, chaque substance chimique utilisée assure une fonction précise, soit en phase d’exploitation, soit lors d’opérations de maintenance telles que les nettoyages chimiques des générateurs de vapeur ou les actions de décontamination chimique de certains matériels ou circuits. Cette utilisation de produits chimiques s’inscrit dans le respect de la réglementation assurant la protection des travailleurs (Code du travail). Par ailleurs, elle donne lieu à des rejets dans l’environnement et place la chimie au coeur des enjeux associés à la maîtrise des impacts environnementaux et sanitaires.
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