2/10 – L’EPR : du projet franco-allemand au fer de lance de l’ingénierie nucléaire française - Sfen

2/10 – L’EPR : du projet franco-allemand au fer de lance de l’ingénierie nucléaire française

Publié le 8 novembre 2018 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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Fruit d’un processus industriel classique d’amélioration s’inscrivant dans le temps long, l’EPR, d’abord projet franco-allemand, est devenu le pilier de l’ingénierie nucléaire française. Ce projet, qui voit aujourd’hui ses premiers aboutissements, a permis à la France de garder l’option nucléaire ouverte tout en proposant, pour l’export et le renouvellement du parc, le réacteur le plus avancé en termes de sûreté et le plus performant du monde.

À la fin des années 1980, le parc nucléaire français est presque constitué. En l’espace d’une décennie, il a permis à la France de pratiquement éliminer les énergies fossiles de son électricité. La construction des réacteurs de 900 MWe est achevée, les 1 300 MWe voient leurs derniers modèles sortir de terre. L’industriel Framatome, qui a contribué avec EDF à la construction de l’intégralité du parc, est – en étroite coordination avec EDF – un driver pour lancer un nouveau modèle, le N4, un réacteur de 1 450 MWe dont la construction planifiée des quatre unités démarre.

Loin de s’arrêter à ces succès, exploitants et industriels veulent anticiper l’avenir dans un contexte économique et industriel alors marqué par une dynamique forte. Le retour d’expérience du parc existant permet également d’envisager des améliorations favorables à la performance et à la sûreté. Si gouvernement et utorité de sûreté y sont sensibles, la démarche reste classique. L’industrie au sens large réfléchit toujours à améliorer le design existant d’un produit pour prendre en compte les dernières innovationset connaissances et d’être au plus près des attentes du client.​

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Par Tristan Hurel, SFEN