2/11 – Nucléaire et territoires en 6 points
La filière nucléaire, bien implantée sur l’ensemble du territoire métropolitain, permet à chaque Français de bénéficier d’une électricité bas carbone disponible en permanence à un coût plus faible que ses voisins européens. Ces atouts peuvent bénéficier à d’autres secteurs encore très carbonés (transports, etc.), et à la réindustrialisation de la France souhaitée par l’État. L’industrie nucléaire créée aussi des emplois qualifiés, forme les recrutés tout au long de leur carrière, partout en France.
A – Le nucléaire, le partenaire historique des territoires
L’année 1977 marque le début du grand programme nucléaire de la France, avec la mise en service de la centrale de Fessenheim dans la région du Grand Est, première centrale française équipée d’un réacteur à eau pressurisée (REP) de 900 MW. Ce programme nucléaire a permis à la France de s’affranchir des énergies fossiles importées et polluantes dans la production d’électricité : les centrales thermiques classiques (charbon, pétrole, gaz), qui représentaient les deux tiers de la production d’électricité en 1970, ne participent plus qu’à moins de 8 % de l’approvisionnement électrique en 2019. Cela a permis aussi à la France de se doter d’une filière nucléaire performante et porteuse d’innovations dans les territoires.
B – Filière créatrice d’emplois
Les différents sites de la filière nucléaire représentent un nombre important d’emplois stables, hautement qualifiés et non délocalisables, répartis sur l’ensemble du territoire. Le nucléaire représente 7 % des emplois industriels et non délocalisables en France. La centrale nucléaire de Chinon, par exemple, était en 2020 le premier employeur d’Indre-et-Loire avec près de 1 700 salariés selon l’INSEE. Au total, « l’activité de la centrale génère 3 890 emplois » directs, indirects et induits. Pour l’usine de retraitement du combustible Orano La Hague (Manche), ce sont 5 000 emplois pérennes qui sont dénombrés (4 000 salariés d’Orano et 1 000 salariés d’entreprises sous-traitantes). Cette dynamique de recrutement se maintient dans la durée : 30 000 recrutements ont eu lieu entre 2015 et 2018 et 22 500 sont attendus sur la période 2020-2023, du CAP au bac + 5, sur l’ensemble du territoire français.
Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné », publié par le gouvernement le 8 septembre 2020
Sujet développé dans l’article 10 du dossier, RGN 3 2021
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Par la rédaction, Sfen – Photo © EDF / Sophie Brandstrom / PWP – Depuis le XIXe siècle, la Bourgogne-Franche-Comté est réputée pour son savoir-faire dans la métallurgie des matériaux. La métallurgie et la fabrication de produits métalliques regroupent 19 % de l’emploi industriel régional avec quelques grands établissements comme les quatre sites de Framatome en Saôneet-Loire : Le Creusot (photo), Saint-Marcel et Chalon-sur-Saône ainsi qu’un centre technique et un tissu important d’employeurs de plus petite taille.