2024 : la France bat un record historique d’exportation d’électricité
En 2024, la France a confirmé son rôle de leader électrique en Europe grâce à un record historique : 89 TWh d’exportations nettes d’électricité, dont plus de 90 % bas carbone. Ce succès repose sur une production nucléaire redressée à son meilleur niveau, combinée à la montée en puissance des énergies renouvelables.
Cocorico, la France championne de l’export d’électricité, qui plus est bas carbone ! En 2024, l’Hexagone a en effet atteint un nouveau sommet historique en matière d’exportation d’électricité, avec un solde net de 89 térawattheures (TWh), surpassant le précédent record de 77 TWh établi en 2002. Cette performance confirme le retour en force de l’électricité française sur les marchés européens, grâce à une production largement bas carbone.
Une production nucléaire au cœur du succès
Le moteur principal de cette réussite est sans conteste le redressement de la production nucléaire française, qui a retrouvé un niveau quasi optimal après deux années marquées par les problématiques de corrosion sous contrainte. Avec une production nucléaire estimée entre 358 et 364 TWh en 2024, l’Hexagone a consolidé sa place de leader dans la fourniture d’électricité décarbonée en Europe. Cette hausse a été complétée par une progression des énergies renouvelables – éolien, solaire, et hydroélectrique – qui ont également contribué à diversifier et renforcer l’offre énergétique.
Des exportations record vers tous les voisins européens
Ce record s’est matérialisé par un solde exportateur positif aux frontières de la France métropolitaine. En premier lieu, les électrons français sont allés vers l’Allemagne et la Belgique avec 27,2 TWh. L’Allemagne a d’ailleurs battu son record d’importation (23,5 TWh). Viennent ensuite l’Italie (22,3 TWh), le Royaume-Uni (20,1 TWh), la Suisse (16,7 TWh) et l’Espagne (2,8 TWh).
Cette performance exceptionnelle s’explique aussi par une baisse de la consommation intérieure. La demande française d’électricité est restée inférieure de 6 % à la moyenne des années 2014-2019, notamment en raison d’une meilleure efficacité énergétique, des actions de sobriété mises en place depuis 2022, et (malheureusement) d’un ralentissement de l’activité industrielle. Ce contexte a libéré une part importante de la production nationale pour les marchés étrangers.
Perspectives prometteuses avec l’EPR
L’année 2025 s’annonce tout aussi favorable, voire meilleure, avec la montée en puissance attendue de l’EPR de Flamanville connecté au réseau fin 2024 et qui pourra atteindre 100 % de puissance à l’été. L’électricité française est produite à plus de 90 % sans émissions de CO₂, elle contribue à réduire l’empreinte carbone du continent. ■