4/9 – Les matériaux du centre industriel de stockage géologique Cigéo
L’exploitation du centre de stockage Cigéo s’étendra sur une centaine d’années. Durant cette période et bien au-delà de celle-ci – sur plusieurs siècles -, la sûreté de l’installation devra être maintenue et la radioactivité confinée pour protéger l’homme et l’environnement. Des ouvrages aux matrices de conditionnement des déchets, les matériaux forment la clé de voûte du projet. Les travaux de R&D menés depuis plusieurs années par les équipes françaises ont permis de connaître les processus de corrosion des aciers et d’identifier les matériaux disposant des propriétés les plus robustes et les plus durables pour pallier ces difficultés.
Si la conception de Cigéo repose aujourd’hui sur l’utilisation de matériaux éprouvés faisant l’objet d’un important retour d’expérience, la R&D doit se poursuivre, y compris pendant la phase d’exploitation de l’installation, pour optimiser la conception du stockage et des colis de déchets.
Cigéo est le projet français de centre de stockage géologique profond dans la couche du Callovo-Oxfordien1. Il est destiné à stocker les déchets radioactifs de haute activité (HA), constitués principalement des déchets vitrifiés, ainsi que les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL), comprenant des colis de boues bitumées, des déchets technologiques, des déchets activés…
Si le projet Cigéo est autorisé, il sera exploité pendant environ une centaine d’années et de nombreux matériaux seront utilisés pour réaliser les différents composants de ce stockage, qu’il s’agisse des ouvrages ou des matrices de conditionnement des déchets. Les déchets vitrifiés HA seront conditionnés dans des surconteneurs métalliques puis disposés dans des tubes en acier (chemisage) dans des microtunnels de petit diamètre. Les déchets MA-VL seront conditionnés dans des colis en béton armé qui seront disposés dans des alvéoles de grandes dimensions comprenant un radier et des revêtements également en béton.
La R&D associée à ces matériaux vise à répondre à trois objectifs : assurer la sûreté du stockage, optimiser sa conception et celle des colis de déchets, et disposer d’études prospectives pour de futures optimisations.
Assurer la sûreté du stockage
De par ses caractéristiques géométriques et physico-chimiques intrinsèques (profondeur au-delà de 300 m, épaisseur supérieure à 130 m, faible
Cet article est réservé aux adhérents de la SFEN. Pour lire la suite et avoir accès à l’ensemble de nos archives, abonnez-vous à la Revue Générale Nucléaire.
