5/9 – Tensions et tiraillements : les Français face au nucléaire
Le nucléaire est un défi permanent pour les études d’opinion. Comme pour tous les sujets qui sont à la fois complexes et éloignés des préoccupations quotidiennes, les réponses aux enquêtes varient considérablement selon les formulations choisies et l’ordre des questions. Cette fragilité est maximale lorsqu’on demande aux interviewés d’exprimer une opinion de principe, de type référendaire, « pour » ou « contre », qui est évidemment très tentante pour produire un résultat médiatiquement avantageux mais qui, en réalité, place une bonne partie de l’échantillon interrogé dans une situation de malaise. Dès lors, comment évaluer la position des Français à l’égard du nucléaire ? Et, au-delà de la méthodologie, quels sont les critères qui déterminent le soutien et/ou la désaffection à telle ou telle énergie ? Décryptage.
Le poids de l’indécision
Le cas du nucléaire est emblématique : seuls quatre Français sur dix déclarent s’intéresser au sujet, et encore de façon modérée pour la plupart (« assez » : 31 %), seuls 11 % s’y intéressant « beaucoup » 1. Ces 11 % ne s’intéressent d’ailleurs pas spécifiquement au nucléaire : ils s’informent davantage sur tous les sujets, appartiennent plus souvent aux catégories supérieures, s’intéressent davantage à la politique.
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