6/9 – Analyse du débat sur l’avenir du nucléaire en Allemagne, en France et en Suède
L’évolution des politiques nucléaires allemande, française et suédoise suite à la catastrophe de Fukushima relève des dynamiques propres aux systèmes d’acteurs des débats nationaux. L’Allemagne se singularise par la construction d’une coalition qui a amené des acteurs aux profils différents à soutenir l’arrêt des centrales pour des raisons tant économiques qu’idéologiques. En Suède, tandis que les partis et les associations antinucléaires perdaient de leur influence, les industriels énergivores ont réinvesti le débat sur la politique énergétique. En France, les mouvements antinucléaires plongés dans une profonde crise n’ont pas réussi à défier les « forces » favorables à l’énergie atomique.
Comme toute politique publique, l’orientation nucléaire d’un État est le produit de rapports de force entre acteurs dont les stratégies, les relations, les atouts et les faiblesses déterminent l’issue du conflit. Si la littérature traitant des acteurs du débat nucléaire est abondante, elle souffre globalement des mêmes lacunes. Premièrement, ces recherches se concentrent largement sur les opposants à l’énergie atomique, laissant ainsi de côté les mouvements pronucléaires.
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