6. Chauffage nucléaire en Chine : un modèle à suivre pour la France ?
La Chine, acteur majeur dans le nucléaire civil, s’illustre aujourd’hui par des innovations ambitieuses, notamment dans l’intégration du nucléaire pour des usages non conventionnels, tels que le chauffage urbain.
Quand on parle de chaleur nucléaire, c’est d’abord la centrale chinoise de Haiyang, dans la province du Shandong, qui vient à l’esprit car elle utilise la cogénération pour fournir de la chaleur aux villes avoisinantes. Cette approche pourrait offrir un modèle inspirant pour la France et d’autres pays en quête de solutions pour atteindre leurs objectifs de neutralité carbone.
Historiquement, le chauffage en Chine, en particulier dans les régions du nord en proie à des hivers longs et rigoureux, a été dominé par l’utilisation de charbon, une énergie fortement émettrice de CO2. A contrario, le sud du pays connaît des hivers plus cléments, ce qui explique le faible taux d’équipements en système de chauffage des ménages (moins de 50 % en milieu rural). Mais avec le développement économique du pays, la demande en chauffage ne cesse de croître, au nord comme au sud, poussant la Chine à engager d’ambitieuses politiques publiques. En 2016, la Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC) a donc lancé un plan politique de « chauffage propre », avec l’objectif de remplacer progressivement les énergies fossiles par des sources de chaleur plus propres (ce qui inclut le gaz naturel dans la vision politique chinoise).
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