6. « La réussite des applications de l’IA tient à la mise en place d’un véritable processus avec toutes les parties prenantes »
Catherine Devic, responsable de programmes R&D chez EDF, décrit comment EDF s’est emparé très tôt des outils liés à l’IA. Elle revient sur les conditions essentielles à remplir pour les pérenniser dans le temps.
Dès les années 1990, la filière nucléaire s’est penchée sur l’IA qui connaissait sa « première vague ». EDF a-t-elle fait partie des early adopters ?
L’industrie nucléaire a toujours considéré l’IA comme un outil utile au service de ses enjeux techniques. En particulier chez EDF qui a su en tirer de premiers bénéfices industriels dès les années 1990 avec l’utilisation de plusieurs systèmes experts intégrés au plus près des pratiques métier pour diagnostiquer les pertes de sources électriques, les défauts de pompes primaires ou encore pour effectuer la surveillance vibratoire des groupes turbo-alternateurs. Plus généralement, la complexité des systèmes, le niveau d’expertise exigé et la masse de données complexes et hétérogènes à traiter font du domaine du nucléaire un terrain propice à l’utilisation de ces technologies pour simplifier l’exploitation des réacteurs, optimiser la conception du Nouveau nucléaire et accompagner l’ingénierie de déconstruction.
Concrètement, quels sont les usages de l’IA chez EDF ?
Fort d’une expérience de 2000 années réacteurs, le parc nucléaire d’EDF a cette intéressante particularité qu’il est assez important pour pouvoir être vu comme un « problème de masse », au sens statistique. Mais il peut aussi, et même il doit être vu, du point de vue de la sûreté, comme une collection de singularités, car en dépit de la notion de palier de réacteurs, chaque installation est spécifique et ne saurait être confondue avec une autre.
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