7/9 – Alimenter en électricité les missions spatiales : un défi à la hauteur du nucléaire
Augmentation importante des acteurs (notamment privés), diversité des projets et des débouchés : le secteur dit du New Space est en pleine croissance économique depuis une quinzaine d’années. Les acteurs institutionnels traditionnels, c’est-à-dire étatiques, doivent désormais tenir compte de ces nouveaux entrants à très fort potentiels. Parallèlement, la demande en énergie disponible dans l’espace va croître énormément dans les années à venir. Et qui dit énergie dans l’espace dit… nucléaire.
Nucléaire « je t’aime, moi non plus… »
Le secteur spatial s’est toujours intéressé au nucléaire. On se rappelle du célèbre projet Nerva 1 de la NASA, dans les années 1960, qui avait pour but la conception d’un réacteur nucléo-thermique destiné à propulser les vaisseaux pour aller sur Mars, après avoir été sur la Lune. Dans les années 1970, l’URSS avait lancé le projet Zvezda, un réacteur nucléaire servant à alimenter une installation permanente sur la Lune capable d’accueillir jusqu’à douze astronautes. Plus près de nous, en 2014, la NASA revenait encore sur l’intérêt du nucléaire pour alimenter des bases scientifiques martiennes dans son rapport « Pathway to exploration ».
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Par Guillaume Campioni, ingénieur-chercheur au département de modélisation des systèmes et structures, CEA/DEN et Joël Guidez, responsable scientifique du segment GEN IV, CEA/DEN – Photo : © SpaceX – Falcon Heavy est un
lanceur lourd développé par la société SpaceX fondée par l’entrepreneur milliardaire Elon Musk.