7. La difficile équation économique de la chaleur nucléaire
Les modèles économiques dans le secteur de l’énergie jouent un rôle crucial dans la sécurisation des flux de revenus attendus par les financeurs. Or ces modèles évoluent et nécessitent une adaptation constante de tous les acteurs.
Indispensables pour assurer la sécurisation au moins partielle du flux des revenus escomptés par les investissements énergétiques, les modèles économiques ne sont pas gravés une fois pour toutes et d’une certaine manière, c’est aux acteurs de les découvrir. Complexité supplémentaire : le modèle économique s’apprécie non seulement au niveau technologique (par rapport aux besoins des clients), mais aussi, s’agissant du nucléaire, en anticipation des responsabilités, en matière assurantielle par exemple. Il faut donc dès aujourd’hui que les porteurs de projets dans la chaleur nucléaire construisent une vision partagée de ce que peuvent être les schémas d’exploitation, ceux-ci devant intégrer les critères d’acceptation des élus, de la population et de l’industriel à l’horizon 2050. Il en va de la crédibilité des modèles économiques : sans exploitation, pas de revenus. Mais rien n’est impossible, en témoigne la réglementation mise sur pied pour le programme nucléaire français historique.
Cet article est réservé aux adhérents de la SFEN. Pour lire la suite et avoir accès à l’ensemble de nos archives, abonnez-vous à la Revue Générale Nucléaire.
Par Ilyas Hanine, Sfen, à partir des présentations de Michel Berthélemy (NAE/Sfen), Bénédicte Genthon (Ademe), Laurent Kueny (DGEC), François Lévêque (Mines ParisTech) et Issam Taleb (EY-Parthenon)
Photo I Les réseaux de chaleur décarbonés seront décisifs dans l’atteinte des objectifs 2050, à condition de leur trouver un modèle économique compétitif.
© Zsolt Biczo/Shutterstock
Revue Générale Nucléaire #3 | Automne 2024