8/9 – La stratégie tous azimuts de la Chine pour le développement des réacteurs nucléaires de demain - Sfen

8/9 – La stratégie tous azimuts de la Chine pour le développement des réacteurs nucléaires de demain

Publié le 17 mai 2017 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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Pour asseoir un peu plus son statut de grande puissance internationale, la Chine souhaite rejoindre le club restreint des exportateurs de systèmes nucléaires. À la réalisation de cette ambition, l’Empire du milieu mobilise d’importants moyens financiers dans la R&D et l’innovation. Le gouvernement chinois, présent au sein du Forum génération IV depuis 2006, investit principalement dans le développement des réacteurs de IVe génération, concentrant ses efforts dans les réacteurs à neutrons rapides et ceux à haute température. À l’instar des États-Unis, la Chine souhaite également développer une large gamme de petits réacteurs modulaires (SMR) et mobilise ses chercheurs dans le développement de réacteurs à sels fondus. Assis sur un tissu industriel dynamique, tous ces projets ont d’ores et déjà dépassé le stade du papier et commencent à se concrétiser.

Dans le nucléaire, la Chine dispose d’un tissu de recherche et d’innovation important adossé à de nombreux instituts de R&D ou d’ingénierie. Certains dépendent de la CNNC (CIAE, CNPE, NPIC, BRIUG…), d’autres de CGN (CNPRI, SNPI…) [1], les deux géants chinois du nucléaire. À ces organismes s’ajoutent l’INET de l’Université de Tsinghua et le SNERDI, institut affilié au SPIC [2], qui se consacre maintenant au développement R&D CAP1400, issu de l’AP1000. D’autres acteurs financent des grands programmes : le MOST porte deux projets majeurs (réacteur expérimental rapide CEFR et réacteur à haute température HTR), et l’Académie des sciences de Chine (CAS) accompagne le développement d’un réacteur au thorium. La recherche nucléaire, comme presque toute la R&D en Chine, suit les grands plans décidés par le pouvoir politique [3].

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Par Boris Le Ngoc (SFEN), avec le service nucléaire de l’ambassade de France à Pékin