Alerte de l’AIE dans son bilan mondial 2018
La demande en énergie a augmenté de 2,3 % en 2018. C’est la plus forte croissance des dix dernières années, entraînant une hausse des émissions de CO2 de 1,7 % [1], un record historique. Toutes les énergies sont concernées par une augmentation de la consommation [2], y compris le nucléaire [3].
L’AIE explique cette croissance par « une économie mondiale robuste », des besoins en chauffage, en climatisation croissants. L’électricité a connu une hausse de la consommation de 4 % (+ 23 000 TWh), soit 20 % de la consommation finale totale.
Concernant les émissions de CO2 [4] (33,1 milliards de tonnes de carbone émises en 2018), un tiers provient des centrales à charbon [5]. La Chine, l’Inde et les États-Unis représentent à eux seuls 85 % des émissions de CO2. L’Europe voit une baisse de ses émissions de 1,3 %.
La consommation mondiale d’énergie primaire provient, pour 80 %, des énergies fossiles, responsables des gaz à effet de serre.
Le gaz, + 4,6 %, les renouvelables (+ 4 %), le nucléaire (+3,3 %) le pétrole (+1,3 %), le charbon (+0,7 %).
De nouvelles capacités ont été mises en service notamment en Chine ; quatre réacteurs ont redémarré au Japon, portant à 9, le nombre de réacteurs en activité dans ce pays fin 2018.
Pour l’AIE, les énergies renouvelables et nucléaire permettent de freiner la forte hausse des émissions de CO2.
Le charbon reste la principale source d’électricité au niveau mondial (38% du mix de production électrique).