Alliance européenne des SMR : les candidatures sont ouvertes
Le 9 février dernier, la Commission européenne a ouvert les candidatures pour rejoindre la nouvelle Alliance industrielle européenne sur les petits réacteurs modulaires (SMR). Elle y détaille les objectifs et les conditions à remplir pour en faire partie.
L’Alliance industrielle européenne sur les petits réacteurs modulaires (SMR) a été lancée, le 6 février dernier, en parallèle d’une « Communication sur un objectif de réduction des émissions recommandé pour 2040 »[1]. Cette initiative vise à faciliter et accélérer le développement, la démonstration de faisabilité et le déploiement des SMR en Europe d’ici le début des années 2030. Elle doit notamment identifier les technologies les plus prometteuses, les lacunes de la chaîne d’approvisionnement européenne, les obstacles à l’investissement, ainsi que les besoins en R&D sur les SMR. Depuis le 9 février, les candidatures sont ouvertes pour rejoindre l’alliance.
La Commission précise que cette alliance SMR s’adresse aux « vendeurs, services d’utilité publique, entreprises nucléaires spécialisées, institutions financières, organismes de recherche, centres de formation et organisations de la société civile ». Les intéressés seront répartis dans deux grands groupes de travail. D’un côté, un groupe se concentrera sur plusieurs sujets techniques, traitant notamment du financement de projet, de la disponibilité de la chaîne d’approvisionnement, l’engagement public, jusqu’à la gestion des déchets radioactifs. De l’autre, le groupe « projets » visera à fournir un soutien sur mesure aux projets de petits réacteurs modulaires (SMR) les plus prometteurs.
Une stratégie pour 2025
Les candidats auront jusqu’au 12 avril pour soumettre leur candidature[2]. Suite à cela, une première Assemblée générale devrait être organisée en mai ou juin 2024. L’objectif est de définir une stratégie à l’horizon 2025 pour définir un cadre afin de coordonner les différents acteurs européens, mener des analyses harmonisées, partager les bonnes pratiques et développer des projets communs.
Plusieurs alliances industrielles européennes existent déjà. Elles sont un outil pour faciliter la coopération. Il en existe dans les domaines de l’aviation, des batteries, des matières premières, ou encore de l’hydrogène. ■
Par Thomas Jaquemet (Sfen)
Image : @European Commission
[1] Communication sur un objectif de réduction des émissions recommandé pour 2040
[2] https://single-market-economy.ec.europa.eu/industry/strategy/industrial-alliances/european-industrial-alliance-small-modular-reactors_en