L’alliance des technologies bas carbone : le G7 et le GIEC ont choisi - Sfen

L’alliance des technologies bas carbone : le G7 et le GIEC ont choisi

Publié le 11 mai 2014 - Mis à jour le 28 septembre 2021

Pour lutter contre le dérèglement climatique et améliorer leur sécurité énergétique, les ministres de l’énergie du G7 (France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne, Japon, Canada, Etats-Unis), appellent au développement des « technologies sobres en carbone », incluant renouvelables et nucléaire. Ils considèrent qu’elles sont seules à même de réduire les émissions de CO2 et de renforcer l’indépendance énergétique des pays qui les développent.

Cette déclaration n’est pas neutre car elle engage des pays dont la politique énergétique diverge. D’un côté l’Allemagne, seul pays à avoir engagé une sortie progressive du nucléaire. De l’autre, le Japon qui, trois ans après l’accident de Fukushima, redémarre certaines de ses centrales et projette d’en construire de nouvelles. Ou encore la Grande-Bretagne, qui a entamé une transition énergétique basée sur l’alliance de toutes les énergies décarbonées.

Par ailleurs, cette déclaration du G7 fait écho aux recommandations émises par les experts du GIEC qui indiquent dans leur dernier rapport que les investissements dans les technologies bas carbone renouvelables, nucléaire et stockage du CO2 doivent tripler, voire quadrupler pour atteindre les objectifs climatiques. Les prises de position du G7 et du GIEC marquent un précédent. Il y a encore peu de temps, les responsables politiques et les instances internationales n’envisageaient pas l’énergie nucléaire apte à lutter contre le dérèglement climatique.

Les temps ont changé. L’urgence conduit les décideurs à considérer l’ensemble des technologies connues et éprouvées permettant de contenir la hausse des émissions de gaz à effet de serre.

Le regard posé sur l’énergie nucléaire serait-il en train d’évoluer ? Le nucléaire semble de plus en plus considéré pour ce qu’il est : une technologie. Une technologie favorisant la transition énergétique tout en soutenant le développement des énergies renouvelables et permettant à la France de devenir la « première puissance écologique d’Europe », que souhaite Ségolène Royal, ministre de l’environnement.

Désormais reconnu comme une énergie bas carbone par le G7 et les experts du GIEC, le nucléaire pourrait alors lui aussi bénéficier des mécanismes de financement internationaux : Fonds vert[1], ou soutiens financiers des agences de développement nationales comme l’AFD[2] en France, ou de la Banque Mondiale. Cette nouvelle vision du nucléaire, si elle est effective, montrerait que la communauté internationale met toute les chances de son côté pour lutter contre le dérèglement climatique.  


Le Fonds vert est destiné à aider les pays en développement à se doter de technologies permettant de réduire leurs émissions de GES

Agence française de développement

 

Par la Rédaction