[Série EPR Flamanville] L’ASN autorise la mise en service de l’EPR de Flamanville
Le feu vert est donné ! Mardi 7 mai 2024, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a autorisé le démarrage de l’EPR de Flamanville. Cela signifie qu’EDF est désormais autorisé à charger le réacteur en combustible et à initier le démarrage du réacteur.
C’est par un communiqué ce 7 mai 2024 que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) « a autorisé la mise en service du réacteur EPR de Flamanville. Cette autorisation permet à EDF de charger le combustible nucléaire dans le réacteur et de procéder aux essais de démarrage puis à l’exploitation du réacteur« . C’était un feu vert attendu depuis plusieurs semaines alors qu’EDF se tenait prêt au démarrage. L’ASN précise que « Cette autorisation conclut l’instruction menée par l’ASN, avec l’appui de l’IRSN, de la demande d’autorisation d’EDF. L’ASN a également contrôlé la construction du réacteur et a ainsi mené près de 600 inspections au cours de celle-ci« .
L’autorisation délivrée par l’ASN est accompagnée de prescriptions techniques qui encadrent la réalisation et le suivi des essais de démarrage de l’installation après le chargement du combustible nucléaire dans le réacteur ; précisent les modalités de prise en compte du retour d’expérience de l’exploitation des autres réacteurs de type EPR dans le monde ; définissent l’échéance de remplacement des échangeurs entre les circuits de réfrigération intermédiaire (RRI) et d’eau brute secourue (SEC) afin d’assurer, sur l’ensemble de la durée de vie de l’installation, un niveau de performance suffisant ; définissent l’échéance du remplacement des corps de deux soupapes de protection des circuits secondaires principaux.
L’ASN précise enfin que le contrôle sera continu pendant tout le démarrage avec des accords nécessaires à plusieurs étapes comme la première divergence (la première réaction nucléaire), l’atteinte d’une puissance de 25 % puis de 80 % du réacteur.
À EDF de charger
La main est maintenant à EDF pour charger le coeur. À savoir que le combustible est sur site depuis 2022 et les sources de neutrons ont été soudées en février dernier. Le chantier de l’EPR de Flamanville a débuté en 2007 et la première réaction nucléaire marquera officiellement la fin de ce chantier. Une fois en service, le réacteur sera le plus puissant du parc français avec 1 650 MW au compteur devant les quatre unités du palier N4 de 1 450 MW en exploitation. Il s’agira du quatrième EPR à entrer au service dans le monde après les deux EPR de Taishan en Chine et l’EPR d’Olkiluoto en Finlande.
TVO, l’électricien finlandais qui opère cette dernière unité, expliquait par exemple en janvier dernier que : « Depuis son démarrage, OL3 a produit de manière stable à l’exception de deux interruptions causées par des problèmes techniques sur la turbine ». TVO précise cependant : « la production a été interrompue 84 heures sur un total de 6 155 heures, soit 1,4 % d’arrêts fortuits de production ». ■