Les associations opposées au stockage à Bure déboutées
Le tribunal de grande instance de Nanterre a rejeté la demande de six associations (Sortir du Nucléaire, Mirabel de Lorraine, Nature Environnement, Asodedra, BureStop55, Cedra) qui accusaient l’Andra d’avoir dissimulé un potentiel géothermique sous Cigéo (Centre industriel de stockage géologique).
Selon le tribunal, l’appréciation du contenu de l’étude ayant conduit à la qualification du potentiel géothermique relève des autorités publiques.
Ce potentiel géothermique a été découvert par un géophysicien en 2002 dans des documents du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM). En 2008, l’Andra a réalisé un forage profond jusqu’à environ 2 000 mètres de profondeur pour évaluer le potentiel géothermal de Bure. Ce forage répondait à une préconisation de l’ASN. « La contre-expertise demandée par la commission locale d’information n’a pas remis en cause la méthode, ni les conditions de réalisation du forage ni les résultats et les conclusions qui ont été tirés de ce forage » précise Frédéric Plas, directeur R&D de l’Andra.
L’ASN ne donnera pas l’autorisation de construction de Cigéo si elle estime que le risque d’intrusion n’est pas suffisamment pris en compte et s’il a des conséquences sur l’environnement.
« Cigéo ne condamne pas l’exploitation d’une ressource géothermale sur le site, qu’elle soit en surface ou à grande profondeur, en particulier parce que Cigéo représente une toute petite surface, 15 km², au regard de l’énorme surface offerte par l’énorme bassin parisien » conclut Frédéric Plas.