L’atome toujours compétitif - Sfen

L’atome toujours compétitif

Publié le 30 avril 2015 - Mis à jour le 28 septembre 2021

Une étude du Ministère de l’Économie A réactualisé le coût de production électronucléaire au Japon, à la lumière de l’accident de mars  2011.

Cette étude compare le coût des moyens de productions d’électricité à l’horizon 2030. Elle confirme qu’avec un coût de production de 10,3 Yens/kWh, l’atome reste compétitif malgré l’intégration des mesures complémentaires de sûreté, la prise en compte des accidents graves et le réajustement des coûts de démantèlement. Ce coût a été revu à la hausse par rapport à un précédent rapport de 2011, qui l’évaluait à 8,9 yens/kWh. Bien qu’en augmentation, il reste plus compétitif que celui des autres énergies : charbon (12,9 Yen/kWh), gaz liquéfié (13,4 Yen/kWh), éolien (34,7 Yen/kWh) et photovoltaïque (16,4 Yen/kWh).

Importations records

Actuellement, le Japon, pauvre en ressources énergétiques, importe les combustibles fossiles dont il a besoin pour produire son électricité. La part des énergies fossiles a crû avec la mise à l’arrêt des 48 réacteurs nucléaires. Fossiles et renouvelables produisent désormais 85 % de l’électricité nippone. Les émissions de CO2 ont augmenté de 6 % en 2012 et le pays a dû se désengager des objectifs fixés par le protocole de Kyoto. La présentation de ce rapport intervient quelques mois avant la conférence sur le climat de Paris (COP21). Un atout pour le gouvernement japonais qui souhaite le redémarrage partiel des centrales du pays. Shinzo Abe, premier ministre japonais, souhaite que le nucléaire reste une source significative de production d’énergie, à hauteur de 20 à 22 %. Une proportion qui permettrait d’accompagner le développement des énergies renouvelables tout en évitant le recours massif aux combustibles fossiles. Le gouvernement espère réduire les émissions de CO2 de 26 % d’ici 2030.

Par la Rédaction