Aux États-Unis, le réacteur Vogtle 4 prépare son chargement en combustible
Le 1er mai 2023, Georgia Power a annoncé la fin des essais à chaud du deuxième AP1000 américain Vogtle 4. Une étape importante qui permet valider le bon fonctionnement de l’ensemble des circuits avant le chargement en combustible. La mise en service du réacteur est prévue entre la fin de l’année et le premier trimestre 2024.
Les deux unités AP1000 des États-Unis, en chantier depuis 2013, s’engagent vers leur mise en service. La première unité (Vogtle 3) a divergé début mars et a été connectée au réseau le 1er avril 2023. La seconde (Vogtle 4) a fini ses essais à chaud en amont du chargement en combustible le 1er mai 2023. Les essais à chaud consistent à tester l’ensemble des circuits pour vérifier leur comportement à température et pression nominales. « L’équipe de l’unité 4 a été capable de mettre à profit les enseignements des essais réalisés sur l’unité 3. Grâce à cela nous avons bénéficié d’un gain de temps significatif pour la réalisation en toute sûreté des essais à chaud », a souligné Kim Greene, PDG de Georgia Power.
La prochaine étape est le chargement en combustible du réacteur. Georgia Power a annoncé que ses équipes étaient concentrées sur le travail documentaire afin d’obtenir de la part de l’autorité de sûreté (NRC) l’autorisation de charger les assemblages combustibles. Les deux nouveaux réacteurs de l’État de Géorgie pourront fournir plus en électricité bas carbone plus de 500 000 foyers pendant 60 ou 80 ans.
L’AP1000, un réacteur uniquement dédié à l’export ?
La mise en service des deux seules unités américaines viendra renforcer la proposition américaine à l’export alors que la construction de nombreuses unités est aujourd’hui sur la table des négociations en Pologne, en Bulgarie, en République tchèque et même en Ukraine (où des avancées notables ont été réalisées après l’éclatement du conflit).
Malgré ces multiples pistes pour ce réacteur de puissance, le marché américain reste tourné vers le déploiement de petits réacteurs modulaires (SMR). Fin mars 2023, le ministère de l’Énergie (DoE) a publié une série de rapports qui visent à faire décoller des technologies clés pour la transition énergétique, dont les technologies avancées de réacteur, vers un déploiement industriel. Le DoE a affiché dans ce rapport l’objectif de porter la capacité nucléaire installée à 300 GWe (+ 200 GW) à l’horizon 2050 contre 93 GWe aujourd’hui. ■