Cigéo : future ZAD ? - Sfen

Cigéo : future ZAD ?

Publié le 30 juin 2015 - Mis à jour le 28 septembre 2021
zad

Après l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et le barrage de Sivens, les « zadistes » (de ZAD, « Zone À Défendre ») mettent cap à l’Est, direction Bure, où l’Andra expérimente le projet de centre de stockage géologique Cigéo. En août, une centaine de militants anticapitalistes et antinucléaires ont planté leurs tentes dans la Meuse pour quelques jours.

Les opposants au projet Cigéo réfutent le label ZAD, « fourre-tout » selon eux, et lui préfèrent celui de « zone à protéger par la paix (Zapp) ». Pourtant le camp qu’ils occupent – à environ 5 kilomètres de Bure et quelques centaines de mètres des laboratoires de l’Andra – pourrait devenir un nouveau Sivens. Les militants s’y emploient et se sont organisés pour se faire entendre : le terrain sur lequel ils se sont installés a été acheté « il y a près de dix ans par des sympathisants de la lutte locale » précise le communiqué de presse du collectif VMC qui porte l’initiative et a donné son nom au camp.

Le campement VMC de Bure – un nom choisi en référence à Vladimir Martynenko, conducteur d’engin accusé d’être responsable de l’accident d’avion qui a coûté la vie Christophe de Margerie, PdG de TOTAL – réunit pendant dix jours la galaxie des militants opposés aux « grands projets inutiles ».

Décrit comme un lieu de vie dans lequel les journalistes n’ont pas le droit d’entrer, le campement est un lieu de débats, de projections de films et de QG en vue de la préparation des activistes à la COP21 de décembre. Selon le journal Libération [1], les militants sont d’ailleurs opposés à la tenue de ce sommet dont l’objet est pourtant de trouver les solutions pour lutter contre le changement climatique…

Une loi à la rentrée

Censuré par le Conseil constitutionnel, le projet Cigéo ne figure plus dans la loi Macron. Le Vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) et député PS de Meurthe-et-Moselle, Jean-Yves Le Déaut a été mandaté par le Président de la république pour déposer dès septembre un nouveau projet de loi sur les conditions de stockage souterrain des déchets radioactifs les plus dangereux.


Par la Rédaction