CNIM livrera les plaques radiales des aimants d’ITER - Sfen

CNIM livrera les plaques radiales des aimants d’ITER

Publié le 22 mai 2017 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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L’entreprise française CNIM a annoncé qu’elle livrerait 35 plaques radiales destinées à l’aimant le plus sophistiqué au monde, qui sera intégré dans les équipements prochainement installés dans ITER, la plus grande machine expérimentale du monde, conçue pour démontrer la faisabilité scientifique et technique de l’énergie de fusion.

De puissants aimants supraconducteurs (ou « bobines de champ toroïdal ») serviront à confiner le plasma à très haute température d’ITER, qui devrait atteindre 150 millions de degrés Celsius. Chaque bobine mesurera 14 mètres de hauteur et 10 mètres de largeur pour environ 300 tonnes, soit le poids d’un Boeing 747. Traversées par un courant de 68 000 ampères, les bobines de champ toroïdal d’ITER généreront un champ magnétique qui atteindra 11,8 teslas, une intensité équivalent à un million de fois celle du champ magnétique terrestre. Dix-huit bobines de champ toroïdal seront utilisées dans le cadre d’ITER. Dix (neuf plus une bobine de réserve) seront fabriquées par l’Europe, neuf par le Japon.

Cette participation de CNIM est issue d’un contrat signé avec Fusion for Energy (F4E), l’organisation de l’Union européenne qui gère la contribution européenne à ITER. Ce contrat porte sur la construction de 35 plaques radiales qui seront utilisées pour les aimants. Chacune de ces structures métalliques contiendra une longueur de câble supraconducteur dans une gorge fermée par un couvercle soudé au laser. Chaque câble sera isolé électriquement et maintenu dans la gorge par de la résine. Aux termes de ce contrat, d’une valeur approximative de 150 millions d’euros, un consortium composé de CNIM et de SIMIC devait livrer les 70 plaques radiales nécessaires aux bobines de champ toroïdal européennes.

Philippe Lazare, Directeur Général de la division Systèmes industriels de CNIM, déclare : « Pour assurer la fabrication des composants pour ITER qui nous incombaient, nous avons dû moderniser nos installations industrielles, mettre en place de nouvelles méthodes de travail et former de nouveaux talents. Ces améliorations ont fait de nous une référence française dans le domaine de la fabrication de composants de grande dimension et de haute précision. »

Par la rédaction