L’économie bas carbone emploie 238 000 personnes au Royaume-Uni
L’institut statistique britannique (ONS) s’est intéressé aux emplois générés par les activités de l’économie bas carbone (efficacité énergétique, nucléaire, renouvelables, etc.) au Royaume-Uni. Résultats de cette étude publiée le 18 mai : 96 500 entreprises et 238 500 personnes équivalent temps plein travaillaient dans ce secteur en 2014, réalisant un chiffre d’affaires cumulé de 46,2 milliards de livres (60 Mds€).
Le domaine de l’énergie bas carbone et des énergies renouvelables (ou LCRE pour Low Carbon and Renewable Energy) représente 4,4 % des entreprises du pays et 1,3 % de ses employés, hors secteur financier, précise l’ONS. Il est réparti entre plusieurs catégories. La plus importante concerne les activités de construction, avec respectivement 52,8 % des entreprises et 40 % des employés de l’économie LCRE, pour un chiffre d’affaires de 12,4 Mds£, soit 26,9 % du total. Le secteur de l’industrie compte nettement moins d’entreprises, 6 000 (soit 6,2 % de l’ensemble), mais a enregistré un chiffre d’affaires de 13,5 Mds£, s’arrogeant la plus importante part des revenus de l’économie LCRE. Les entreprises actives dans le domaine de la fourniture d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné, ont aussi largement contribué au secteur, avec un chiffre d’affaires de 8,6 Mds£ (18,5 % du total). La catégorie « industrie des activités professionnelles, scientifiques et techniques », qui inclut notamment les activités de conseil et de conception, a quant à elle pesé 3,6 Mds£ de revenus et employé 39 000 personnes (16,4 % du total). Enfin, le reliquat de revenus est dispersé entre différentes activités : agriculture, gestion des déchets, et autres.
Le rapport de l’ONS met également en évidence la diffusion de l’économie LCRE au sein de l’économie générale. Selon le NIA (Nuclear industry association), l’industrie nucléaire civile, en particulier, emploie plus de 63 000 personnes à haute valeur ajoutée à travers le Royaume-Uni. Au total, elle représente plus de 80 000 emplois directs et indirects.
Au cours des deux prochaines décennies, compte tenu du renouvellement du parc nucléaire et des chantiers de démantèlement, le secteur pourrait générer jusqu’à 40 000 emplois supplémentaires au pic de son activité.