En direct des réparations de corrosions sous contrainte à Civaux - Sfen

En direct des réparations de corrosions sous contrainte à Civaux

Publié le 25 octobre 2022

À la centrale de Civaux dans la Vienne, des opérations sont en cours pour remonter les tuyaux qui ont été déposés dans le cadre des investigations sur les phénomènes de corrosions sous contrainte. Les équipes de France Bleu Poitou ont eu l’occasion d’assister aux travaux de soudage.

Depuis plusieurs semaines, les réacteurs, arrêtés en conséquence du phénomène de corrosions sous contrainte (CSC), reviennent progressivement sur le réseau électrique français. Le rythme laisse penser qu’EDF sera bien en mesure de disposer d’une puissance conséquente sur le réseau au cœur de l’hiver. L’électricien mise sur plus de 50 GW, là où, plus prudent, RTE prévoit environ 45 GW disponible sur un total de 63 GW de puissance installée. À l’heure actuelle, quatre réacteurs ont été réparés, six sont en cours de réparation et cinq sont en cours d’examen.

Que des phénomènes de CSC, c’est-à-dire des microfissures intergranulaires soient avérés ou non sur les tuyaux sur les réacteurs arrêtés, les travaux sont considérables, car il faut découper les tuyaux pour les analyser. Pour l’avenir EDF sera dotée de capacité de contrôles non destructifs, dont l’utilisation dans le cadre d‘un programme de surveillance a été validée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). EDF a ouvert à France Bleu ses portes de la centrale de Civaux pour montrer les opérations clés de soudage.

Les opérateurs expliquent la complexité de ces opérations. Les tuyaux en inox sont des pièces lourdes. Elles pèsent 200 kilogrammes par mètre. Elles mesurent 30 centimètres de diamètre pour 3 centimètres d’épaisseur. Un tour mesure donc presque 1 mètre de circonférence et une opération de soudage demande 30 passes. Cela demande cinq jours de travail aux soudeurs spécialisés. Et au total, il y a 30 raccordements à faire. ■

Par Ludovic Dupin

Photo : centrale nucléaire de Civaux -©Jean-Francois FORT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP