EPR Taishan, et de deux !
Après le réacteur 1 de l’EPR Taishan dont la mise en service commerciale avait eu lieu le 13 décembre 2018, c’est au tour du réacteur 2 à être entré en phrase d’exploitation commerciale, ce samedi 7 septembre à 17h15, heure locale.
Ce sont désormais deux réacteurs EPR de 1750 MW chacun – de technologie française – en fonctionnement dans le monde. Ils fourniront au réseau électrique chinois jusqu’à 24 TWh d’électricité sans CO2 par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 5 millions de Chinois, tout en évitant l’émission de plus de 20 millions de tonnes de CO2 si cette énergie était produite avec du charbon.
Comme l’ont précisé CGN qui détient 51 % de la joint-venture TNPJVC, EDF (30 %) et l’électricien chinois Guangdong Energy Group (19 %), cette mise en service est intervenue à l’issue de l’ultime test réglementaire de fonctionnement en continu et à pleine puissance durant 168 heures.
Pour Framatome, en tant que concepteur de l’EPR avec EDF, cette mise en service commerciale est la récompense d’années d’efforts sur la conception, la construction et les tests nécessaires pour démontrer la haute performance de ce réacteur nucléaire de génération III+ et les avancées technologiques en matière de sûreté et de sécurité. Il présente aussi des avantages économiques pour les clients électriciens notamment en termes de réduction des coûts de production, mais aussi concernant l’utilisation optimisé du combustible, une réduction du volume des déchets, une plus grande flexibilité d’exploitation, des durées de maintenance réduites.
L’EPR Taishan est l’un des plus grands projets de coopération sino-française dans le domaine de l’énergie. Ce projet couvre aussi des services et des équipements clés de la centrale, notamment le système de contrôle-commande, la fabrication des assemblages de combustible, les pompes primaires ainsi que le soutien à la construction et la mise en service de la centrale. Cette double mise en service à quelques mois d’intervalle seulement montre la capacité des équipes françaises à travailler ensemble sur des dossiers complexes, ainsi qu’avec leur partenaire chinois CGN. Ce sont plus de 200 ingénieurs français qui sont intervenus tout au long du projet, plus de 15 000 ouvriers présents au plus fort du chantier, au sein de 40 entreprises françaises contributrices de la construction des deux réacteurs.
Dans quelques mois, est attendu le démarrage d’Olkiluoto en Finlande alors que 90 % des derniers tests sur le réacteur sont déjà atteints avant le chargement des premiers combustibles. L’EPR Taishan peut apporter son expérience en matière de gestion de projet et de maîtrise technologique. Ce sera le cas pour les deux réacteurs de Hinkley Point C actuellement en construction au Royaume-Uni.