Une filière engagée vers le futur - Sfen

Une filière engagée vers le futur

Publié le 4 octobre 2019 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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Le développement des technologies numériques offre des possibilités nouvelles d’innovation dans la filière nucléaire

• Les démarches « usine nucléaire du futur » visent à développer des briques d’innovation, en tirant partie de nouvelles technologies numériques (simulation, internet des objets, intelligence artificielle, fabrication additive, réalité virtuelle).

Ces briques sont destinées à l’ensemble des usines de la filière (les centrales, les usines du cycle et les PME/ETI), et s’adressent à tous les métiers (de la conception  au démantèlement, en passant par la construction et la maintenance).

• Comme dans d’autres industries, l’aéronautique notamment, des plateformes communes sont développées pour permettre à tous les intervenants d’un projet nucléaire de partager en temps réel les  données des projets, de la conception à la réalisation, dans une démarche de « system engineering » et d’entreprise étendue. 

• L’industrie nucléaire se caractérise par une grande masse de données, aujourd’hui encore gérée pour des raisons réglementaires, via le papier. Ainsi, pour une centrale nucléaire, ce sont près de 5 millions de documents à gérer. Il est aussi crucial de garder la mémoire des installations et de capitaliser l’expertise des différents métiers « knowledge management ». L’ingénieur et l’intervenant du futur seront connectés et sans papier.

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Lever le doute sur…

La France investit-elle trop ou pas assez dans la R&D nucléaire ?

• La France investit aujourd’hui 1,2 milliard d’euros annuellement, dans la R&D nucléaire, pour un chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros (soit un taux d’investissement de l’ordre de 2 %). Le soutien public est de 500 millions d’euros environ [1], et l’investissement des exploitants est de l’ordre de 700 millions [2].

• Vu l’aide modeste publique européenne à la fission nucléaire, la France porte une grande part des efforts de R&D nécessaires pour soutenir une compétence européenne sur cette technologie stratégique.

• Les montants publics incluent aujourd’hui le renouvellement des installations de recherche et de test, par ailleurs utilisées dans le domaine médical. Le réacteur de recherche Jules Horowitz (RJH), actuellement en construction, produira 25 à 50 % des besoins européens en certains isotopes médicaux.

• Les investissements de R&D dans le nucléaire permettent à la France de disposer aujourd’hui de compétences différenciantes dans des domaines scientifiques de pointe. Par exemple, la R&D menée historiquement au CEA en chimie séparative pour l’industrie nucléaire contribue à la R&D nécessaire au recyclage des batteries. De même, les avancées conduites au CEA dans les semi-conducteurs permettent de proposer des technologies en rupture dans le domaine du solaire photovoltaïque.


Ministère de la Transition écologique et solidaire – CGDD (2019)

CSFN (2019)