Framatome ouvre une succursale en Italie - Sfen

Framatome ouvre une succursale en Italie

Publié le 13 novembre 2024

Le 8 novembre 2024, Framatome a annoncé la création d’une succursale en Italie qui va permettre aux ingénieurs italiens de « soutenir le parc existant et de contribuer au développement de l’énergie nucléaire en Europe depuis leur pays natal ». 

L’Italie a compté jusqu’à quatre réacteurs nucléaires répartis sur autant de sites avant d’abandonner l’énergie atomique suite à l’accident de Tchernobyl (1986). Dans un contexte énergétique tendu, et alors que le gaz représentait 45 % de la production électrique en 2023, le gouvernement italien planche sur le retour du nucléaire qui pourrait représenter entre 10 % et 20 % de la consommation électrique selon les déclarations du ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique[1]. Au-delà de produire de l’électricité bas carbone pour la péninsule italienne, l’objectif est aussi de participer aux projets nucléaires en Europe. [Voir le focus international dédié à l’Italie]

C’est dans ce paysage que l’industriel français annonce[2] l’ouverture de nouveaux bureaux à Milan et à Turin alors que « Framatome embauche de talentueux ingénieurs italiens en France depuis plus de 40 ans », a déclaré Bernard Fontana, directeur général de Framatome. « Cette succursale offre la possibilité aux ingénieurs de rester travailler en Italie, tout en contribuant au développement d’une source d’énergie bas carbone ».

L’Italie : un vivier de talent pour le nucléaire français et européen

La création de la succursale intervient après un accord de coopération[3] pour la recherche scientifique et technologique et pour la formation dans le domaine de l’énergie nucléaire signé en juillet dernier par Framatome, Edison et Politecnico di Milano. Malgré l’abandon du nucléaire à la fin des années 1980, l’Italie a conservé ses formations nucléaires. « Politecnico di Milano est une université prestigieuse qui promeut l’excellence académique tant dans la formation que la recherche dans le domaine du génie nucléaire, », déclarait en juillet Élisabeth Terrail, Senior Executive Vice President des Ressources humaines chez Framatome, mais aussi ex-présidente de l’Université des Métiers du Nucléaire (2020-2022). Des formations qui font le plein, selon Marco Ricotti, professeur d’Ingénierie nucléaire au Politecnico di Milano :

« Le Politecnico di Milano, première université italienne à s’engager dans l’enseignement et la recherche universitaires dans le secteur nucléaire depuis les années 1950, confirme et accroît sa force historique et son attractivité, tant auprès des nouvelles générations – en triplant ses effectifs dans ce domaine au cours des cinq dernières années – qu’auprès des acteurs industriels, engagés dans l’évaluation et le développement de nouvelles technologies nucléaires, fondamentales pour contribuer à la résolution du problème énergétique, en termes de durabilité environnementale, de sécurité stratégique et d’impact socio-économique ».■


[1] https://www.world-nuclear-news.org/Articles/Italy-s-electricity-could-be-20-from-nuclear-by-20

[2] https://www.framatome.com/medias/framatome-annonce-la-creation-d-une-succursale-en-italie-pour-accompagner-le-developpement-de-l-energie-nucleaire-en-europe/

[3] https://www.framatome.com/medias/nouveau-nucleaire-edison-framatome-et-politecnico-di-milano-annoncent-un-accord-de-cooperation-dans-le-domaine-de-lenergie-nucleaire-civile/

Gaïc Le Gros (Sfen)

Crédit photo ©Framatome – De gauche à droite : Martin Briens, Ambassadeur de France en Italie, Nicola Monti, Directeur général d’Edison, Bernard Fontana, Directeur général de Framatome.