Framatome et l’Université technique de Munich codéveloppent un nouveau combustible de recherche
Framatome et l’Université technique de Munich (TUM) progressent activement vers la fabrication commerciale d’un combustible d’uranium-molybdène dit monolithique (UMo) destiné aux réacteurs nucléaires de recherche, dans le cadre d’un contrat de partenariat signé pour 4 ans en novembre 2019.
Ce contrat prévoit l’installation d’une ligne pilote, ainsi que le développement, la production et l’irradiation de prototypes de ce nouveau combustible. L’ensemble de ces développements sont réalisés au CRIL (CERCA Research and Innovation Lab), le nouveau laboratoire de R&D de la division CERCA sur le site de Framatome à Romans-sur-Isère, dédié à la R&D notamment sur lafabrication de combustibles nucléaires, inauguré en novembre 2019. La mise en place de la ligne pilote opérationnelle est prévue en début 2021 pour une production dès 2022 des premiers prototypes.
Leur irradiation s’effectuera dans le cadre de projets européens rassemblant en particulier le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), l’Université technique de Munich, l’Institut Laue-Langevin (ILL) à Grenoble, le centre de recherche nucléaire belge (SCK-CEN) et Framatome.
« Ce projet est un axe de développement majeur pour la division CERCA. En produisant ce combustible pour TUM, Framatome propose aux réacteurs de recherche une voie alternative leur permettant de maintenir les performances tout en abaissant l’enrichissement du combustible au niveau de l’uranium faiblement enrichi (LEU) », souligne François Gauché, directeur de la Business Line CERCA dans l’unité commerciale combustible de Framatome.
« Les réacteurs de recherche possédant des cœurs à forte densité de puissance. Pour les sources de neutrons pour la recherche, la compacité de la source est un paramètre important. Pour concevoir ces cœurs, il faut un combustible avec une forte densité de matière fissile. Cette densité est obtenue soit par un fort enrichissement, soit si l’on veut baisser l’enrichissement – dont c’est l‘objectif pour le réacteur de l’Université technique de Munich – par une plus grande densité du combustible lui-même. On recherche donc des alliages plus denses que les actuels d’uranium/silicium, comme les alliages d’uranium/molybdène » a également précisé François Gauché.