Fukushima, le Japon incinère les déchets végétaux radioactifs
Les autorités japonaises ont décidé d’incinérer les déchets végétaux radioactifs (plantes, herbes, lichens, arbustes) qui se trouvent autour de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi.
Pour Laurence Piketty, Directrice de l’assainissement et du démantèlement nucléaire au CEA, cette technique est bien encadrée en France où elle permet de réduire significativement les volumes de déchet de l’industrie nucléaire.
Pourquoi le Japon choisit-il d’incinérer les déchets végétaux radioactifs de Fukushima ?
Les Japonais ont décontaminé autour de la centrale nucléaire de Fukushima et ont donc un important volume de déchets végétaux radioactifs. Aujourd’hui, ces éléments sont stockés à l’extérieur.
Incinérer permet de réduire le volume de déchets. Une fois récupérées, les cendres sont conditionnées dans des conteneurs bétonnés.
Quelles sont les conséquences ?
La pratique d’incinérer des déchets est très courante, elle existe pour les déchets industriels spéciaux et existe aussi pour les déchets radioactifs.
En France, il y a un incinérateur que l’on utilise spécifiquement pour traiter les déchets radioactifs. Le site se trouve à Centraco. On y incinère les déchets radioactifs venant des sites du CEA, d’EDF et d’AREVA.
Ensuite, les cendres sont cimentées et envoyées à l’ANDRA.
Quelles sont les conséquences sur l’atmosphère ?
Dans tout système d’incinération, il y a un rejet gazeux. Pour les déchets industriels, il y a des systèmes de filtration pour empêcher le rejet de particules et d’effluants gazeux. De la même façon, pour les déchets radioactifs, il y a des systèmes de filtration de très haute efficacité (THE).
Tout cela est associé à des normes de rejets spécifiques à la fois pour les éléments chimiques et radioactifs.
On ne doit pas dépasser ces normes de rejet qui sont fixées par la réglementation.
Comment calcule-t-on les rejets ?
Les arrêtés de rejet sont basés sur des études d’impact. On calcule l’impact du radioélément ou de l’élement chimique sur l’environnement ou sur l’être humain. A partir de là, on définit des critères. On peut appliquer des critères d’un facteur 2 ou 10 pour diminuer d’autant la valeur de façon à être sûr qu’il n’ y aura pas d’impact sur l’environnement et les être humains.