Fusion nucléaire : l’importance croissante de l’écosystème des start-up américaines
Alors qu’Iter bénificie pour 2018 d’une réévaluation par le Congrès de la donation en in-kind (en nature), de plus en plus de start-up font parler d’elles aux Etats-Unis, à grand coup de levées de fonds et de campagnes de communication.
Plusieurs annonces ont ainsi été faites ces dernières semaines :
(i) Commonwealth Fusion Systems (CFS), une émanation du MIT, qui a levé 50 M$ auprès de l’italien ENI, va poursuivre ses recherches avec le MIT et y réinvestir dans les trois ans au moins 30 M$ pour travailler sur les avantages des aimants supraconducteurs à haute température à base d’YBCO dans l’objectif ambitieux de faire déboucher la fusion d’ici 15 ans;
(ii) Lockheed Martin (un groupe pas si start-up que ça, mais dont la célèbre division Skunk works, en charge de la fusion, en a adopté le fonctionnement) a déposé un brevet sur le design du système de confinement de son mini-réacteur, annoncé en 2014. C’est l’occasion de faire un bilan de l’écosystème en plein développement aux Etats-Unis.
On recense ainsi aujourd’hui un total de sept compagnies privés travaillant sur des projets de réacteur de fusion en Amérique du Nord, avec la plus ancienne, Tri Alpha Energy (TAE), qui aurait levé autour de 500 M$ et emploierait plus de 150 personnes. Les autres sociétés (hors Lockheed Martin sur lequel aucun chiffre n’est disponible) ne sont pas en reste et auraient levés plus de 200 M$ de fonds publics et privés avec des équipes parfois très réduites comme CFS et Helion, ou plus étoffées à l’image de General Fusion qui emploierait presque 200 personnes au Canada.
Si la plupart travaillent sur des projets perçus comme concurrents à Iter et n’ont certainement que peu de chance d’aboutir, il y a fort à parier qu’Iter à beaucoup à gagner de l’entrain des Venture Capitalists américains pour ce type de technologies et de tous les brevets qui pourraient en découler.
Cet article est un résumé d’articles parus dans la presse. Il n’engage en aucun cas ni la responsabilité de l’Ambassade de France aux Etats-Unis, ni celle de son Service nucléaire.
Crédit photo : Commonwealth Fusion Systems
Légende : vue d’artiste du projet de fusion de Commonwealth Fusion Systems