Fusion nucléaire : le tokamak japonais JT-60SA est inauguré
JT-60SA, non ce n’est pas le cousin de R2D2, mais bien le plus grand tokamak (réacteur de fusion nucléaire) au monde. Il a été inauguré ce vendredi 1 décembre 2023, au Japon à Naka. Il est le fruit d’une coopération entre le Japon et l’Union européenne.
Haut de 15,5 mètres pour un diamètre de 13,5 mètres, il a été installé dans l’Institut de fusion de Naka, à une centaine de kilomètres au nord-est de Tokyo. Il fait partie d’un projet expérimental nommé « l’énergie des étoiles » entre le Japon et l’Europe. Sa construction avait débuté en 2013 et a été achevée en 2020.
Comme un air de famille avec Iter
Beaucoup parlent du « petit frère d’Iter », le réacteur international de fusion nucléaire en cours de construction en France. En effet, le tokamak JT-60SA s’inscrit dans la lignée. L’aboutissement de la construction de ce réacteur a été possible grâce à la collaboration de plus de 500 scientifiques et ingénieurs et de plus de 70 entreprises en Europe et au Japon. « Il doit servir à mener des expériences variées avant l’achèvement d’Iter » a annoncé Masahito Moriyama, le ministre japonais en charge des Sciences et de la Technologie.
Iter est prévu pour être 2 fois plus grand et avec une capacité de génération de volume de plasma 5 fois supérieure. Le CEA a fourni plusieurs élements pour le tokamak, comme les aimants supraconducteurs.
#Energie🌍⎮Aujourd’hui est inauguré JT-60SA, le plus grand tokamak jamais mis en fonctionnement, à Naka au Japon!
👉Le CEA, acteur clé de ce projet, a fourni aimants supraconducteurs, structures mécaniques, et autres éléments clés, contribuant à l'avenir de la #fusion nucléaire. pic.twitter.com/7r1QkvwZ0M— CEA (@CEA_Officiel) December 1, 2023
Des essais déjà concluants
La fusion est considérée aujourd’hui comme le graal de l’énergie. C’est une source d’énergie potentiellement infinie, sans émission de gaz à effet de serre et avec une génération de déchets quasi nulle. Elle est comparable à l’activité solaire.
En octobre dernier, les scientifiques japonais avait déjà réussi pour la première fois à produire un premier plasma. Il faudra à présent faire en sorte que l’énergie produite dépasse celle utilisée pour provoquer la réaction, pour envisager une production d’énergie à grande échelle. ■