La fusion nucléaire plus proche que prévue ?
Une vieille plaisanterie circule dans les milieux des experts de la fusion nucléaire : « Année après année, on affirme que cela va aboutir dans 30 ans ». Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) affirment avoir conçu un réacteur d’essai de type tokamak qui pourrait rendre possible la technique de fusion nucléaire dans dix ans…
Des supraconducteurs (théoriquement) plus performants
Le prestigieux MIT a dévoilé un nouveau concept de réacteur à fusion nucléaire, huit fois plus petit que le réacteur ITER, pour la même puissance et un quart du coût : « ARC ».
Ce projet repose sur des nouveaux matériaux supraconducteurs capables de générer des champs magnétiques bien plus intenses que ceux d’ITER, ce qui permet de mieux contenir le plasma dans le cœur du réacteur.
Ces nouveaux supraconducteurs, baptisés REBCO, sont composés d’oxyde de cuivre, de baryum et de terres rares (Rare-Earth Barium copper oxyde). Ils se présentent sous forme de rubans et sont plus performants que les câbles de cuivre utilisés aujourd’hui.
Seul hic : ils n’ont pas encore été testés hors des laboratoires. De plus, selon le responsable du projet, le professeur Dennys White il n’est pas possible d’intégrer ces nouveaux éléments supraconducteurs REBCO à ITER, la construction de ce dernier étant déjà « trop avancée ».
Remplacer le cœur sans démanteler
Il serait également possible de remplacer le cœur de fusion d’ARC sans avoir à démanteler le réacteur tout entier. De quoi mener aisément des recherches plus poussées (matériaux, conception, etc.) pour améliorer encore les performances du système.
Pour l’heure, seul le chantier du réacteur ITER a commencé. L’exploitation de ce prototype devrait débuter en 2020 pour démontrer la viabilité de la fusion nucléaire. Les centres de recherche nucléaire les plus prestigieux sont engagés dans ce projet international.
Copyright photo – Illustration courtesy of the MIT ARC team
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