Grand débat national : Nouvelle-Aquitaine, le pilote d’une industrie respectueuse de l’environnement (6/9)
La Nouvelle-Aquitaine, première région pour son parc solaire, témoigne de la complémentarité entre les énergies bas carbone, nucléaire et renouvelables. A rebours des idées reçues, une centrale nucléaire contribue au développement, voire à la renaissance, d’espèces végétales et animales parfois en péril. En Nouvelle-Aquitaine, la filière nucléaire génère 6 500 emplois directs et indirects.
Au bord de la Vienne, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Poitiers, la centrale nucléaire de Civaux occupe 220 hectares, à proximité d’espaces naturels. En préservant l’exceptionnelle biodiversité du Font d’Orveau, réserve foncière de 25 hectares, peuplée d’espèces animales et abritée de toute occupation humaine, la centrale participe au bon équilibre écologique de la région. Depuis 2010, l’IFFCAM (Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoutte dans les Deux-Sèvres) dresse un inventaire du Font d’Orveau sur les quatre saisons, et a notamment découvert des espèces rares ou protégées.
La centrale de Civaux est donc au cœur d’une dynamique de développement écologique mais aussi économique. Le site a réalisé l’année dernière 96,5 millions d’euros d’achats et investissements, dont 27% au bénéfice de l’économie régionale et 5% (4,3 millions d’euros) directement auprès des entreprises locales.
Plus au sud, entre Bordeaux et Royan, la centrale nucléaire du Blayais surveille en continu l’environnement qui l’entoure et réalise ainsi près de 6 500 prélèvements et 20 000 contrôles par an sur l’air, l’eau, la faune et la flore. Les 1 330 agents de la centrale et les 700 prestataires d’entreprises partenaires œuvrent au quotidien pour fournir une électricité sûre, compétitive et bas carbone. En 2018, la centrale du Blayais à produit 70% de l’électricité de la Nouvelle-Aquitaine.
Les deux centrales nucléaires de la région sont donc un socle indispensable à la montée en puissance des énergies renouvelables, et plus particulièrement du photovoltaïque. Elles permettent de compenser l’intermittence et de valoriser au mieux la production d’électricité issues des renouvelables. Le symbole de cette complémentarité : l’installation sur le parking de la centrale nucléaire du Blayais d’un toit recouvert de panneaux photovoltaïques.
Dans le domaine scientifique, le Laser Mégajoule du CEA en Gironde contribue à remplacer les essais nucléaires par de la simulation. Il a favorisé le développement de nouvelles activités industrielles autour de la photonique et des lasers avec la création du pôle de compétitivité « Route des lasers et des hyperfréquences ». Couplé au très puissant faisceau laser PERAL, le « LMJ » bénéficie à la recherche fondamentale et à la recherche médicale.