Groenland, nouvel eldorado ?
Greenland Minerals and Energy (GME) a présenté les résultats d’une étude de faisabilité du projet de Kvanefjeld qui vise à exploiter plusieurs gisements de terres rares et d’uranium dans le sud du Groenland.
Selon l’étude, les gisements de terres rares prospectés par GME seraient « parmi les plus importants du monde ». 11,1 Mt d’oxydes de terres rares seraient enfermés dans le sol. L’uranium, considéré comme un produit dérivé de l’exploitation des terres rares, représenterait 268 000 tonnes (U3O8). Sur ce projet, GME estime que le coût d’extraction du minerai restera dans le bas de la fourchette des mines d’uranium traditionnelles. « L’optimisation du projet est en cours, des baisses de coût sont à prévoir » estime Dr John Mair, directeur général de l’entreprise australienne. GME part sur une production de 7 900 tonnes d’oxyde de terres rares et 512 tonnes d’uranium par an. L’entreprise espère exploiter la mine pendant 37 ans, pour un investissement évalué à 1,4 milliard de dollars.
L’étude devrait rendre de nouvelles conclusions en octobre sur l’impact social et environnemental du projet de Kvanefjeld. GME demandera ensuite l’autorisation d’exploitation auprès du gouvernement du Groenland. La province autonome danoise pourrait devenir l’un des plus gros exportateurs d’uranium du monde. Le parlement groenlandais autorise depuis 2009 l’exploitation de l’uranium sur son territoire.