Hinkley Point : les filières françaises et britanniques ont confiance en l’avenir
EDF construira deux réacteurs de troisième génération, EPR, au Royaume-Uni. En dépit, d’un marché européen de l’électricité en crise et du référendum sur le Brexit, les filières nucléaires françaises et britanniques affirment leur confiance dans un avenir commun, en développant des projets énergétiques de long terme.
Miser sur les énergies bas carbone : renouvelables et nucléaire
Actuellement, 66 % de la production d’électricité britannique provient des énergies carbonées (charbon et gaz). Pour réduire ses émissions de CO2 et sécuriser son approvisionnement énergétique, le pays investit massivement dans toutes les énergies bas carbone[1] matures, en particulier l’éolien et le nucléaire.
Donner de la visibilité aux investisseurs
Au Royaume-Uni, pays de culture libérale, les investissements viennent du secteur privé. Pour attirer les investisseurs, la puissance publique a développé des outils leur permettant d’avoir une vision à long-terme du prix de vente de l’électricité. Les contrats pour différence, appliqués à l’ensemble des énergies bas carbone (renouvelables et nucléaire), donnent aux investisseurs une visibilité sur 35 ans.
Créer de l’emploi en France
La construction des deux EPR créera de nombreux emplois au Royaume-Uni, mais également en France où seront réalisées l’ingénierie et la fabrication de certains composants. Ce chantier bénéficiera à l’ensemble du tissu industriel français : des grands groupes aux ETI. Sur les 21,6 milliards d’euros nécessaires à l’aboutissement du projet, 40 % des contrats bénéficieront à l’industrie française. Selon une étude PWC de 2011, un EPR implanté en Europe génère près de 3 750 emplois par an en France, pendant la phase de construction.
Donner un nouvel élan à la filière nucléaire française
Choisie par le Royaume-Uni comme l’un des principaux acteurs du renouvellement de son parc nucléaire, la filière française réaffirme son leadership et marque sa capacité à gagner des marchés à l’export. La réalisation Hinkley Point s’appuiera sur le retour d’expérience des quatre EPR en construction. Ce projet permettra à la France de consolider son savoir-faire en matière de construction de nouveaux réacteurs dans un marché en croissance[1].
L’Electricity Market Reform reconnaît le nucléaire comme une énergie bas-carbone qui devra contribuer « de manière significative » à la réduction des émissions de CO2, aux côtés des énergies renouvelables.
L’OCDE prévoit un doublement de la capacité nucléaire mondiale d’ici 2050 (Scénario 2DS – Nuclear Technology Roadmap – 2015)